par RFI
Article publié le 10/05/2008 Dernière mise à jour le 10/05/2008 à 09:30 TU
Le gouvernement centrafricain et la principale rébellion, l'APRD, ont signé vendredi à Libreville, un accord de cessez-le-feu et de paix, avec effet immédiat. Les poursuites judiciaires contre les rebelles seront abandonnées.
Le chef politique de la rébellion, Jean-Jacques Demafouth, affichait un sourire. Il a obtenu gain de cause sur deux points. Le premier : le cantonnement des rebelles – il aura lieu dans les zones où ils se trouvent actuellement, dans le nord-ouest du pays, en attendant leur intégration dans l’armée, dont le calendrier reste à définir.
Deuxième point : l’abandon immédiat de toute poursuite judiciaire en cours ; Demafouth est lui-même poursuivi pour assassinat. Une loi d’amnistie générale sera également votée, mais rien n’est encore décidé sur le sort de l’ancien président, Ange-Félix Patassé, condamné par contumace à vingt ans de travaux forcés pour « faux et usage de faux ».
En revanche, l’accord n’a aucune incidence sur le travail de la Cour pénale internationale, qui a ouvert parallèlement une enquête sur des crimes commis en 2002 et 2003. Mais, le programme de négociations entre gouvernement et rébellion est encore très chargé. Un accord global doit être signé entre Bangui et les trois groupes armés qui ont conclu, pour l’instant, des accords distincts : l’APRD, l’UFDR - présent dans le nord-est du pays - et le FDPC d’Abdoulaye Miskine.
Cet accord doit être signé avant l’ouverture du dialogue politique inclusif, entre le pouvoir, les rebelles, mais aussi l’opposition non armée et la société civile, dont la date reste à définir.