Article publié le 11/05/2008 Dernière mise à jour le 11/05/2008 à 14:56 TU
Alors que la course à l'investiture démocrate semble toucher à sa fin, les républicains lancent leurs premières salves contre Barack Obama, probable opposant de John McCain pour la présidentielle américaine de novembre.
En seulement une soirée, Barack Obama a fait un pas géant vers sa victoire sur Hillary Clinton : samedi soir, trois cadres démocrates supplémentaires se sont rangés du côté du sénateur de l'Illinois et ont ainsi fait basculer la balance en sa faveur.
Désormais, Barack Obama compte 273 super-délégués contre 272 pour sa rivale. La différence peut sembler mince, mais l'effet psychologique de ces chiffres pourrait s'avérer énorme. Car Hillary Clinton, perdante en terme de délégués lors des primaires et moins populaire que son adversaire, comptait justement sur les super-délégués pour pouvoir encore inverser la tendance et vaincre Barack Obama lors de la convention démocrate à la fin du mois d'août. Pourtant, elle avait débuté sa campagne au mois de janvier avec le soutien de 169 cadres contre seulement 63 pour le sénateur noir. Mais après quatre mois de bataille acharnée, le vent a tourné.
Et même si aujourd'hui quelque 250 super-délégués ne se sont pas encore décidés, il semble que plus rien n'arrêtera Barack Obama sur sa route vers la nomination démocrate.
Dernière preuve en date de cette tendance : côté républicain, le candidat John McCain dirige désormais son offensive contre Barack Obama et ne prête plus aucune attention à Hillary Clinton.
Si les démocrates n'ont pas tranché, leur rival républicain l'a déjà fait. John McCain tient en effet Barack Obama pour son rival démocrate à la présidence ; ceci expliquerait en tous cas pourquoi l'entourage du candidat républicain a décidé de tirer à boulet rouge sur Barack Obama et non sur Hillary Clinton.
De son côté, Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts qui a l'oreille de John McCain a déjà laissé entendre que le jeune sénateur démocrate de l'Illinois n'était pas apte au poste de président des Etats-Unis. « Il a vraiment très peu d'expérience et la présidence des Etats-Unis n'est pas un lieu de formation », a t il déclaré.
Le sénateur de l'Arizona, qui a déjà accusé Barack Obama de ne rien comprendre à la sécurité nationale, voire à l'Histoire, l'a dépeint comme le candidat du mouvement islamiste radical Hamas.
Barack Obama a aussitôt répliqué en indiquant que cette calomnie était le signe que John McCain « perdait ses repères ». Ce qui a provoqué la fureur dans le camp républicain qui a détecté dans cette petite phrase une allusion directe à l'âge du candidat, 71 ans.