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Zimbabwe

Le Zimbabwe attend Morgan Tsvangirai

par  RFI

Article publié le 12/05/2008 Dernière mise à jour le 12/05/2008 à 07:11 TU

Le président zimbabwéen, Robert Mugabe (g) et le chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai (d).(Photos : Reuters / Montage : RFI)

Le président zimbabwéen, Robert Mugabe (g) et le chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai (d).
(Photos : Reuters / Montage : RFI)

L'opposant et chef du MDC, arrivé en tête au 1er tour de l'élection présidentielle du 29 mars, doit se rendre au Lesotho ce lundi, avant de faire son grand retour au Zimbabwe normalement demain mardi, pour préparer le 2e tour. Celui-ci sera retardé, a annoncé la Commission électorale, alors que l'atmosphère est très tendue et que des dizaines d'opposants ont été arrêtés ce dimanche. Morgan Tsvangirai avait quitté le Zimbabwe début avril, pour tenter d'obtenir le soutien des pays de la région dans son combat électoral contre le président Mugabe.

Le second tour de l'élection présidentielle ne pourra pas avoir lieu d'ici le 23 mai, comme le souhaitait Morgan Tsvangirai, soit dans les 21 jours suivant l'annonce des résultats, comme le prévoit la loi électorale.  Dimanche, le président de la Commission électorale a en effet déclaré que « le délai légal de trois semaines après l'annonce du résultat du premier tour ne pourrait pas être respecté, car il n'avait pas encore de budget ».

Par ailleurs, le parti au pouvoir à Harare, la Zanu-PF a rejeté les conditions posées par le chef de l'opposition pour participer au deuxième tour, notamment l'envoi d'une force de maintien au Zimbabwe. Il faut dire que les violences contre contre opposants se sont multipliées ces derniers jours, dimanche on apprenait l'arrestation de 58 partisans du MDC, accusés de violences contre des membres de la Zanu-PF, à Shamva, au nord-est de Harare. 

Sheperd Mushonga

Député du MDC de la province du Nashonaland central

« Ils ont arrêté des gens de Shamva… Nos militants du MDC sont brutalisés, des maisons ont été brûlées, certains sont battus par les milices de la Zanu-PF,  et dès qu’ils résistent pour se défendre, ils sont arrêtés et on leur trouve des motifs d'inculpation... »

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12/05/2008 par Sophie Ribstein

Samedi soir à Luanda, Tsvangirai a évoqué l'envoi de cette force régionale de maintien de la paix avec le président angolais Eduardo Dos Santos, proche de Mugabe et président du comité chargé de la sécurité de la SADC (la Communauté de développement d'Afrique australe), et lui a aussi donné la garantie qu'il traiterait Robert Mugabe avec le respect dû au père de la nation. Mais la SADC n'enverra que des observateurs :

Tomaz Salomao

Secrétaire exécutif de la SADC

« Ce n’est pas une force de maintien de la paix que nous devons envoyer mais des observateurs, comme nous l’avons fait pour les élections du 29 mars… Nous avons fait la même chose pour le recomptage des voix… Et nous avons aussi procédé de la même manière pour le premier décompte de la présidentielle… Le Zimbabwe n’est pas en guerre. »

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12/05/2008 par Sophie Ribstein

Le chef de l'opposition poursuit donc ses rencontres avec les leaders de la région. A noter que depuis l'élection, Tsvangirai n'a eu aucun contact avec des officiels sud-africains. Le médiateur de la SADC, le président Thabo Mbeki, qui s'est longuement entretenu avec Robert Mugabe vendredi dernier, ne l'a pas contacté depuis son retour d'Harare. La méfiance semble donc toujours régner entre les deux hommes.