par RFI
Article publié le 14/05/2008 Dernière mise à jour le 14/05/2008 à 12:04 TU
La police indienne a été déployée dans les rues de Jaipur après l'attentat du 13 mai.
(Photo : Reuters)
Les attentats de Jaipur dans le nord-ouest de l'Inde, ont fait 80 morts et près de 200 blessés, dont certains dans un état critique. Haut lieu du tourisme national et international, la « Ville Rose », surnom de la capitale du Rajasthan, a été endeuillée hier soir par une série d'explosions. Une attaque non revendiquée mais qui visait à faire le plus grand nombre possible de victimes.
Huit bombes, contenant du RDX, un explosif militaire parmi les plus puissants, avait été éparpillées dans la ville... Des déflagrations quasi-simultanées, à une heure de grande affluence sur les marchés de la Veille ville de Jaipur, carrefour commercial réputé et qui abrite aussi des temples hindous, très fréquentés le mardi.
Le but était bien de commettre un carnage, dont les services de sécurité indiens tentent maintenant de pister les auteurs. Une dizaine de suspects étaient interrogés ce matin à Jaipur, par des policiers plutôt prudents, même si un enquêteur souligne les similitudes entre cette « attaque terroriste » et la série d'explosions de novembre dernier devant des tribunaux de trois villes de l'Etat voisin de l'Uttar Pradesh, attribuée à l'époque à des islamistes radicaux bangladais. Piste étrangère donc, du Bangladesh ou du Pakistan, dont le Rajasthan est frontalier, mais pas d'accusation directe...
Le gouvernement donnant la priorité aux mesure de sécurité, Jaipur et ses quelque 3 millions d'habitants sont sous couvre-feu. Tous les véhicules en provenance du Rajasthan sont contrôlés, en direction de Delhi (à moins de 300 km au nord-est de Jaipur) ou de Bombay, au sud, dans le cadre d'une mise en alerte nationale des services de sécurité.