Article publié le 15/05/2008 Dernière mise à jour le 15/05/2008 à 16:07 TU
Israël et le président américain ont célébré ensemble jeudi les 60 ans de l'Etat hébreu et leur alliance « inaltérable » face aux extrémistes et à l'Iran, tandis que les Palestiniens commémoraient la Nakba (catastrophe). Dans le cadre d'un voyage qui doit aussi le conduire en Arabie Saoudite et en Egypte, George Bush a déclaré que Washington se tenait aux côtés d'Israël en « s'opposant fermement aux ambitions nucléaires militaires » de l'Iran.
George W. Bush (g) ; Dalia Yitzik, la présidente de la Knesset (c) et Shimon Peres, le président israélien (d) à la Knesset, le 15 mai 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Quelques mots en hébreu de George Bush font lever toute l'assemblée qui l'ovationne pendant de longues minutes. Le président des Etats-Unis vient de souhaiter une « Joyeuse journée de l'indépendance » à Israël. George Bush a mis 7 ans à venir s'exprimer devant la Knesset, mais ce jeudi il a multiplié les compliments à l'égard de ce pays qu'il loue pour sa démocratie, ce pays qu'il soutient pour l'ensemble de ses choix sécuritaires :
« Voici le Proche Orient que nous pouvons imaginer : Israël célébrera son 120e anniversaire comme l’une des plus grandes démocraties au monde, comme un foyer florissant et sûr pour le peuple juif. Les Palestiniens auront la patrie dont ils rêvent et qu'ils méritent depuis longtemps, un Etat démocratique qui sera gouverné par la loi, qui respectera les droits de l'Homme et qui rejettera le terrorisme (…)
« Le vide de la vision des terroristes »
L’Iran et la Syrie seront des nations en paix dans lesquelles l’oppression d’aujourd’hui sera un lointain souvenir et où les gens seront libres d’exprimer leurs idées et leurs talents. (…) al-Qaïda, le Hezbollah et le Hamas seront défaits, car les musulmans de la région reconnaîtront le vide de la vision des terroristes et l’injustice de leur cause. »
Les nations ont le droit de se défendre et aucune nation ne devrait jamais être forcée à négocier avec les tueurs qui se vouent à leur destruction, a notamment déclaré le président américain dans une claire allusion au refus d'Israël de négocier avec le Hamas à Gaza.
Israël ne pouvait rêver plus sûr allié et soutien. Dans ce discours qui a mêlé l'histoire et la vision de l'avenir, George Bush a fait peu de place aux Palestiniens qui commémoraient la Nakba, la catastrophe. Une seule fois, le président Bush a évoqué la notion d'un Etat palestinien. C'était au moment où il imaginait ce que serait l'avenir de la région... dans 60 ans.