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Koweït

Législatives : islamistes et conservateurs favoris

Article publié le 17/05/2008 Dernière mise à jour le 17/05/2008 à 15:08 TU

Les Koweïtiens votent ce samedi pour renouveler leur Parlement. Le riche émirat pétrolier du Golfe est frappé par une crise politique qui a conduit à la convocation d'élections anticipées, les deuxièmes en moins de deux ans. Selon nombre d’observateurs, les islamistes sunnites et les conservateurs tribaux devraient de nouveau remporter la majorité des sièges.

Avec notre envoyé spécial au Koweit, Aurélien Colly

Une tente réservée aux femmes pour le scrutin du 17 mai 2008. (Photo : Reuters)

Une tente réservée aux femmes pour le scrutin du 17 mai 2008.
(Photo : Reuters)

274 candidats, 50 sièges à pourvoir, et une nouveauté pour ce scrutin anticipé : le découpage électoral.

Désormais, le Koweit est divisé en cinq circonscriptions au lieu de vingt-cinq.

Objectif : élargir la base électorale des députés pour limiter le clientélisme.

En deux ans, l'ancien Parlement a fait chuter quatre cabinets sur des considérations annexes, souvent électoralistes.

Résultat : une instabilité qui empêche les réformes de fond dont l'Emirat a aujourd'hui besoin.

Appartenance familiale, tribale, religieuse ou sectaire

Pour autant, aucune majorité unifiée ne sortira de ce scrutin. Les partis politiques restent interdits. Pas de programme commun, donc.

Les critères de choix des électeurs restent les mêmes : appartenance familiale, tribale, religieuse ou sectaire, dans un pays où 30 % de la population est chiite et où les tensions communautaires en Irak ont un écho.

Quant aux femmes, qui ont obtenu le droit de vote et d'éligibilité en 2005, elles sont devenues, certes majoritaires dans le corps électoral, mais sur les vingt-sept à se présenter, une ou deux seulement pourraient faire leur entrée au Parlement.

Là encore, les critères traditionnels de choix l'emportent sur une éventuelle solidarité féminine.

Fatima

Electrice koweitienne

« Nous avons besoin de gens plus ouverts, plus démocratiques car aujourd’hui je ne crois pas que le pays soit réellement démocratique ».

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17/05/2008 par Aurélien Colly