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France

La grogne des marins-pêcheurs s'étend

par  RFI

Article publié le 19/05/2008 Dernière mise à jour le 19/05/2008 à 16:38 TU

Après les ports de La Rochelle, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et des Sables d'Olonne, le mouvement de protestation s'est étendu à ceux de l'île d'Yeu, du Croisic, d'Oléron, de Cherbourg, de Bretagne-Nord, et même jusqu'en Méditerranée. Les revendications portent sur le prix des carburants. Avec un baril flirtant avec les 130 dollars, les pêcheurs n'arrivent plus à vivre de leur activité. Ils réclament donc de nouvelles aides au gouvernement afin de pouvoir continuer de travailler.

Des marins-pêcheurs en colère contre la hausse des prix des carburants bloquent des ports et des terminaux pétroliers, le 19 mai 2008.(Photo : Reuters)

Des marins-pêcheurs en colère contre la hausse des prix des carburants bloquent des ports et des terminaux pétroliers, le 19 mai 2008.
(Photo : Reuters)


Les marins-pêcheurs continuent de mettre la pression. Après le port de La Rochelle, où la protestation est née mercredi dernier, ce sont non seulement des ports de l'Atlantique, mais aussi de la Manche et de la Méditerranée qui ont rejoint le mouvement.

Certains pêcheurs bloquent des ports de plaisance, d'autres les voies d'accès à des terminaux pétroliers, certains enfin choisissent de se mettre en grève et de laisser leur bateau au port.

Le mouvement ne devrait pas s'interrompre avant mercredi prochain. Car c'est mercredi que les pêcheurs rencontreront leur ministre de tutelle, Michel Barnier, pour une réunion de suivi sur le plan de rénovation du secteur.

En novembre dernier, les marins-pêcheurs avaient déjà mené un mouvement similaire, qui avait débouché sur l'annonce en fanfare par Nicolas Sarkozy, dépêché d'urgence au port du Guilvinec, en Bretagne, d'un plan d'aide. Le principe étant d'intégrer le prix du carburant au prix de vente du poisson, en faisant payer au consommateur une taxe de 2%.

Aujourd'hui, les pêcheurs veulent voir la couleur de ces aides. Ils estiment que leur profession est menacée. Eric Woerth, le ministre du Budget, a assuré que « les aides promises [...] seront versées ». La poursuite ou l'arrêt du mouvement dépend donc en grande partie de la réunion de mercredi.