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Russie / Kazakhstan / Chine

Dmitri Medvedev en tournée asiatique

Article publié le 22/05/2008 Dernière mise à jour le 22/05/2008 à 17:38 TU

Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev (d) accueille le président russe Dmitri Medvedev à Astana ce mercredi 22 mai.(Photo : AFP)

Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev (d) accueille le président russe Dmitri Medvedev à Astana ce mercredi 22 mai.
(Photo : AFP)

Le nouveau président russe Dmitri Medvedev a entamé jeudi au Kazakhstan sa première visite à l'étranger, avant de se rendre vendredi en Chine, signe que l'Asie représente un partenaire prioritaire pour la Russie, en particulier dans le domaine de l'énergie. « Nous nous sommes mis d'accord pour accorder notre attention mutuelle à de grands projets tels que la construction du gazoduc de la Caspienne et le développement des capacités du gazoduc qui relie le Turkménistan et la Russie via l'Ouzbékistan et le Kazakhstan », a déclaré le président russe à l'issue des entretiens avec son homologue kazakh. Dans un entretien accordé aux médias chinois avant son départ de Moscou, le président russe a annoncé que Moscou et Pékin sont proches d'un accord sur la construction d'un oléoduc reliant les gisements pétroliers de Sibérie à la Chine.

Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

L'intérêt du nouveau président russe pour l'Asie ne se réduit pas à sa passion, très médiatisée, pour les sushis que son épouse prépare amoureusement à la maison. A l'occasion de ce premier voyage à l'étranger, Dimitri Medvedev rappelle que la Russie est aussi une puissance asiatique et, dans la lignée de Vladimir Poutine, il plaide pour une coopération toujours plus étroite entre Moscou et Pékin, deux géants dont les taux de croissance ont de quoi faire pâlir d'envie la plupart des pays occidentaux.

Le chef du Kremlin sera accompagné de nombreux hommes d'affaires et comme son prédécesseur, il joue la carte de l'énergie : la Russie construit actuellement un oléoduc destiné à un marché chinois toujours plus demandeur.

Politiquement, Moscou et Pékin ont aussi des intérêts communs et des positions très proches sur les dossiers du Kosovo, du nucléaire iranien et du projet de bouclier antimissile américain.

Enfin, la question des droits de l'homme et de la démocratie ne risque pas d'envenimer les relations entre les deux pays. Bien au contraire. Encore récemment, la Russie a tenu à manifester son soutien aux autorités chinoises dans leur gestion de la crise tibétaine. Pour sa part, la Chine a toujours dénoncé le séparatisme tchétchène, une petite musique agréable aux oreilles de Moscou, qui supporte de moins en moins les critiques occidentales.