par RFI
Article publié le 23/05/2008 Dernière mise à jour le 23/05/2008 à 11:21 TU
La sénatrice colombienne, Piedad Cordoba, disait s'y attendre. Le gouvernement d'Alvaro Uribe, ajoutait-elle en substance, « est trop embourbé dans le scandale en cours sur la révélation de liens entre paramilitaires d'extrême-droite et parlementaires de la majorité présidentielle » - ce qu'on a appelé la parapolitique - « pour ne pas tenter de détourner l'attention vers un scandale parallèle, celui des relations entre parlementaires de l'opposition et rebelles des FARC ».
Les ordinateurs saisis près du cadavre du chef guérillero des FARC, Raul Reyes, lui en ont fourni l'occasion. La sénatrice, en apprenant l'ouverture d'une enquête la concernant, d'autant moins justifiée selon elle, que sa très officielle fonction de médiatrice en vue de faire libérer les otages des FARC, impliquait des contacts avec la guérilla, a donc à nouveau évoqué un rideau de fumée. Elle dit afficher sa sérénité parce que le procureur général qui la met en cause, doit d'abord passer par la Cour suprême, garante de son immunité parlementaire, de même que celle de deux de ses collègues de l'opposition de gauche. Ceux-ci sont également concernés par l'enquête.
D'autres personnalités encore, citées dans les disques durs de Raul Reyes, seront poursuivies, dont un certain nombre d'étrangers, parmi lesquels un Vénézuélien, un Equatorien et même un universitaire américain.