par RFI
Article publié le 23/05/2008 Dernière mise à jour le 23/05/2008 à 11:36 TU
La décision du gouvernement de Silvio Berlusconi est lourde de sens. Car il y a 20 ans, juste après la catastophe nucléaire de Tchernobyl, les Italiens avaient dit « non » au nucléaire, par référendum. Mais depuis cette date, rien ou presque n'a été entrepris pour compenser cette perte de production énergétique. Au point qu'en 2003, un immense black-out a plongé dans le noir l'ensemble de la péninsule, et il y a 2 ans, le gouvernement a dû puiser dans les réserves stratégiques du pays pour répondre à la demande.
Car en matière d'énergie, l'Italie dépend presque à 90% des approvisionnements étrangers et de leurs aléas. Et avec la flambée des prix du pétrole, la facture énergétique plombe la compétitivité de l'Italie.
Face ce problème, le nouveau gouvernement envisage donc de construire des centrales nucléaires. Une décision qui suscite déjà la polémique, car au-delà du coût faramineux d'un tel projet, les premiers réacteurs ne pourraient être opérationnels que d'ici 10 à 15 ans. Un délai très long, vu les besoins énergétiques du pays. La question du stockage des déchets radioactifs n'a pas été résolue et les mouvements écologistes italiens ont déjà promis une opposition très dure.