par RFI
Article publié le 23/05/2008 Dernière mise à jour le 23/05/2008 à 23:45 TU
Le sommet de l'Unasur, l'Union des nations sud-américaines, a eu lieu à Brasilia le 23 mai 2008.
(Photo : Reuters)
Sur le papier, l'Unasur est alléchante : 12 pays, 390 millions d'habitants, presque 2 milliards de dollars de PIB, et une croissance à plus de 5%. A côté des deux blocs commerciaux existants, le Mercosur et la Communauté andine des nations (CAN), l'ambition est ici plus politique, sur le modèle européen, avec un secrétariat permanent et un Parlement continental basé en Bolivie.
« L'Union des nations sud-américaines est née sous le signe de la diversité et du pluralisme », s'est félicité le président brésilien Lula da Silva lors de la signature du traité. Mais à Brasilia, pluralisme rime plutôt avec cacophonie.
Le Brésil, à l'origine du projet, y voit un moyen d'asseoir son leadership régional. Le Venezuela affiche la couleur : « l'ennemi numéro un de l'Unasur, ce sont les Etats-Unis », affirme Hugo Chavez. La Colombie, de son côté, prend déjà ses distances.
Alvaro Uribe a renoncé à la présidence de l'organisation, en raison de ses différends avec ses voisins vénézuélien et équatorien. C'est lui qui devait accueillir ce sommet fondateur en mars, mais tout a été annulé après le raid de l'armée colombienne contre la guérilla des FARC en territoire équatorien.
L'Unasur ne débute pas sous les meilleurs auspices : le secrétaire général pressenti a démissionné la veille du sommet. Et comble de malchance, la rencontre a été perturbée par une coupure d'électricité. Les chefs d'Etat présents se sont retrouvés dans l'obscurité juste avant de signer le traité.