Article publié le 24/05/2008 Dernière mise à jour le 24/05/2008 à 05:13 TU
Après un bref passage dans la ville de Bogota, le convoi humanitaire a pris la route vers la province de Guaviare, le 23 mai 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
C'est dans le Guaviare que 6 otages ont été libérés cette année, c'est dans le Guaviare qu'Ingrid Betancourt a été vue pour la dernière fois. Une trentaine d'otages politiques sont encore aux mains de la guérilla. La Caravane blanche qui a pris la route vendredi, veut rappeler qu'ils existent et forcer la guérilla et le gouvernement à négocier.
Les bus ont quitté la grande place de Bogota sous les applaudissements des badauds. A bord, des femmes d'otages, des mères d'otages, des sœurs d'otages, des défenseurs des droits de l'homme, des prêtres, un musicien, César Lopez, qui chante la paix sur son « escopetarra », un fusil transformé en guitare.
Des dizaines d'organisations sociales, l'Eglise, la mairie de Bogota, l'ONU et l'ambassade de France soutiennent l'initiative. La force publique s'est engagée à assurer la sécurité des manifestants de la Caravane blanche, mais le président de la République a récemment donné ordre à l'armée de redoubler ses efforts, pour localiser les otages et forcer une libération unilatérale, c'est dire si l'heure n'est pas à la négociation !