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France / Justice

Procès Fourniret : plaidoirie de la défense

Article publié le 27/05/2008 Dernière mise à jour le 27/05/2008 à 01:45 TU

L'avocat de Monique Olivier, maître Richard Delgenes.(Photo : Reuters)

L'avocat de Monique Olivier, maître Richard Delgenes.
(Photo : Reuters)

Au terme de deux mois de procès, la défense de Monique Olivier a eu la parole lundi après-midi. Elle sera suivie ce mardi par maître Pierre Blocquaux qui devrait s'exprimer seul au nom de Michel Fourniret poursuivi pour sept meurtres et autant de viols ou tentatives de viol de jeunes filles, entre 1987 et 2001. La perpétuité a été requise jeudi dernier à l'encontre des deux accusés. Pour sa part, l'avocat de Monique Olivier, maître Richard Delgenes, a plaidé la différence de peine symbolique entre le tueur et la complice.

Avec notre envoyée spéciale à Charleville-Mézières

Complice, mais pas criminelle. Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier a bâti toute sa plaidoierie sur cette idée simple, Monique Olivier est différente de Michel Fourniret. « On le sent intuitivement », martèle-t-il devant la cour, « elle ne serait pas là sans lui ».

Ce jeune avocat, combattant, multiplie les effets de manches et les phrases-chocs pour capter l'attention des jurés. Lui qui doit défendre l'indéfendable fait parfois mouche. Percutant, il insiste, « Monique Olivier n'a pas sa place comme co-auteur, le crime n'appartient qu'à Fourniret ».

Faire la différence entre le tueur et la complice

L'avocat s'évertue à démonter l'idée d'un pacte criminel. A ses yeux, c'est un diktat et sa cliente n'est coupable que de n'avoir rien vu, rien dit.

Alors, qui est vraiment Monique Olivier. « Une personne faible, influençable, mais qui porte en elle le germe de la repentance », affirme avec emphase Richard Delgenes, et de conclure: « Je demande qu'il y ait une différence de peine symbolique entre Michel Fourniret, le tueur, et Monique Olivier, la complice ».