Article publié le 27/05/2008 Dernière mise à jour le 27/05/2008 à 01:45 TU
Avec notre envoyée spéciale à Charleville-Mézières
Complice, mais pas criminelle. Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier a bâti toute sa plaidoierie sur cette idée simple, Monique Olivier est différente de Michel Fourniret. « On le sent intuitivement », martèle-t-il devant la cour, « elle ne serait pas là sans lui ».
Ce jeune avocat, combattant, multiplie les effets de manches et les phrases-chocs pour capter l'attention des jurés. Lui qui doit défendre l'indéfendable fait parfois mouche. Percutant, il insiste, « Monique Olivier n'a pas sa place comme co-auteur, le crime n'appartient qu'à Fourniret ».
Faire la différence entre le tueur et la complice
L'avocat s'évertue à démonter l'idée d'un pacte criminel. A ses yeux, c'est un diktat et sa cliente n'est coupable que de n'avoir rien vu, rien dit.
Alors, qui est vraiment Monique Olivier. « Une personne faible, influençable, mais qui porte en elle le germe de la repentance », affirme avec emphase Richard Delgenes, et de conclure: « Je demande qu'il y ait une différence de peine symbolique entre Michel Fourniret, le tueur, et Monique Olivier, la complice ».
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