Article publié le 27/05/2008 Dernière mise à jour le 27/05/2008 à 16:57 TU
Morris Talansky, l'homme d'affaires américain (c), au tribunal de Jérusalem, le 27 mai 2008.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Entre les deux hommes, Ehud Olmert et Morris Talansky, avant d'être question d'argent, il y a d'abord eu une grande admiration. « Je l'ai vraiment aimé » a expliqué aux juges, l'homme d'affaires américain qui a commencé sa longue déposition en revenant sur la nature des relations qu'il entretenait avec celui qui n'était alors que ministre de la Santé, et futur candidat à la mairie de Jérusalem.
Surnommé le « Prince du Likoud », Ehud Olmert défendait à l'époque le principe d'une ville unie et forte. C'est ça notamment qui a plu à Morris Talansky qui avoue n'avoir pas de mot pour décrire l'amitié qui l'unit alors à Ehud Olmert. Et c'est à cette époque, en 1992, que le business man commence à aider le candidat en campagne. Ehud Olmert préfère les donations en liquide, plutôt que les chèques, car c'est plus facile à répartir, explique t-il à son généreux ami américain qui lui transmet pendant 15 ans, des enveloppes contenant de 7 à 70 mille dollars.
Quand les juges lui demandent s'il savait comment était dépensé tout cet argent, Talansky répond qu'Olmert lui disait que c'était pour les campagnes électorales de son parti, et que cela lui permettait aussi de voyager en 1ère classe plutôt qu'en classe affaire. Talansky précise aussi qu'Ehud Olmert aime « les coûteux cigares et les stylos de luxe » et que lui, n'a jamais attendu de faveur en retour.