Article publié le 28/05/2008 Dernière mise à jour le 28/05/2008 à 22:59 TU
Un jour à marquer d’une pierre blanche pour les maoïstes, vainqueurs des élections. L’Assemblée constituante, réunie à Katmandou, a aboli la monarchie. Le roi Gyanendra a 15 jours pour quitter son palais. Quel avenir pour cette République, quels sont les grands chantiers de réformes ?
Les membres de l'Assemblée constituante applaudissent la proclamation de la République du Nepal, à Katmandou.
(Photo: Reuters)
C’est d’abord à la rédaction d’une Constitution que devront s’attaquer les 568 membres de la Constituante, investis à Katmandou.
La tâche s’annonce longue et délicate au vu des différents qui perdurent entre les partis vainqueurs des élections du 10 avril.
Premières hésitations notamment sur le rôle du futur président : le pourvoir exécutif sera-t-il partagé, ou au contraire conservé par le Premier ministre ? La question est visiblement loin de mettre tout le monde d’accord. Les leaders du Parti du Congrès népalais, deuxième parti à l’assemblée, et les maoïstes, en ont encore discuté à huis clos ce mercredi, repoussant de plusieurs heures l’ouverture de la session inaugurale.
L’autre grand débat concerne l’agenda des réformes à venir, où là encore, les discussions promettent d’être agitées. Que ce soit d’ailleurs concernant la « discrimination positive » - avec la mise en place de quotas pour les plus défavorisés -, ou l’idée d’un « fédéralisme » sur le model indien… Toutes ces questions sont loin de faire l’unanimité, la seule chose acquise pour le moment, étant finalement ces trois jours chômés accordés à la population pendant que les parlementaires tiennent congrès.