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Israël

Ehud Olmert dans la tourmente

Article publié le 28/05/2008 Dernière mise à jour le 28/05/2008 à 18:02 TU

Au lendemain de l'audition par un tribunal de Jérusalem de l'homme d'affaires américain Morris Talansky, qui a raconté avoir remis à Olmert des enveloppes contenant des milliers de dollars dans les années 1990 et 2002, Ehud Barak a tenu, mercredi matin, une conférence de presse pour exposer la position du Parti travailliste, partenaire des centristes de Kadima, parti du Premier ministre Olmert dans le gouvernement. Pour le ministre israélien de la Défense, Ehud Olmert doit démissionner dans « l'intérêt de l'Etat ». En cas de refus, Ehud Barak  estime que son parti pourrait contraindre le gouvernement à organiser des élections législatives anticipées.

Ehud Olmert pendant une conférence de presse, le 11 mai 2008, à Jérusalem.(Photo : Reuters)

Ehud Olmert pendant une conférence de presse, le 11 mai 2008, à Jérusalem.
(Photo : Reuters)

Avec sa double casquette de chef du Parti travailliste et de ministre de la Défense, Ehud Barak a forcément plus de poids que d'autres responsables politiques qui appellent à la démission du Premier ministre.

En tant que principal partenaire de la coalition gouvernementale, il tient le sort de l'équipe au pouvoir entre ses mains. Mais Ehud Barak a choisit une voie médiane. Certes, le ministre de la Défense pousse Ehud Olmert vers la sortie, car d'après lui, la situation actuelle et les lourds défis  auxquels Israël est confronté, à savoir le Hamas, le Hezbollah, la Syrie et l'Iran, ne permettent pas à Ehud Olmert d'assurer simultanément la gestion du gouvernement et de s'occuper de ses affaires personnelles. Mais en même temps, le ministre de la Défense, qui avait déjà réclamé le départ d'Olmert après la guerre du Liban en 2006, suite à la publication du rapport Winograd, ne pose pas d'ultimatum clair.

Tout au plus, Ehud Barak convient que, si aucun nouveau gouvernement n'est formé au cours de la présente législature, son parti demandera alors l'organisation d'élections anticipées. Cela laisse du temps, deux mois au moins à Ehud Olmert qui saura, d'ici le mois de juillet, s’il est ou pas inculpé par la justice pour corruption