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Liban

Fouad Siniora reconduit au poste de Premier ministre

Article publié le 28/05/2008 Dernière mise à jour le 28/05/2008 à 20:33 TU

Le nouveau chef de l’Etat, Michel Sleimane, a reconduit l’ancien chef de gouvernement, Fouad Siniora, à son poste. Cette nomination est mal acceptée par l’opposition. Les négociations se poursuivent pour la formation d'un gouvernement.
Le président Michel Sleimane (g) a reçu Fouad Siniora, le 28 mai 2008, au palais présidentiel.(Photo : Reuters)

Le président Michel Sleimane (g) a reçu Fouad Siniora, le 28 mai 2008, au palais présidentiel.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Gallliot

Fouad Siniora était chef d’un gouvernement d’union nationale depuis juillet 2005 et il assurait l’intérim de la présidence de la République depuis le départ d’Emile Lahoud, fin novembre.

Mais au cours de ces 3 années à la tête du gouvernement, puis à la présidence, Siniora a cristallisé toutes les rancœurs de l’opposition, et lors de la crise politique de fin 2006, les ministres de l’opposition ont quitté son gouvernement.

Cette nomination est mal acceptée par l’opposition qui vient de signer un accord avec la majorité, l’accord de Doha qui doit permettre de conduire le pays vers de nouvelles élections législatives dans un an.

Le chef de l’opposition chrétienne Michel Aoun a déclaré, ce midi, que la nomination de Fouad Siniora n’était pas un signe de réconciliation, mais bien la preuve de la poursuite de la bataille politique entre les deux blocs. Il a cependant réaffirmé son soutien au processus en cours.

Un député du Hezbollah, Mohamed Raad, a, lui aussi, critiqué ce choix. Mais à la mi-journée, Hassan Nasrallah, le chef du parti chiite a téléphoné au président Sleimane pour le féliciter. Le consensus de Doha semble donc tenir, mais il reste fragile.

La formation du nouveau gouvernement est le premier défi pour le nouveau président (élu dimanche). C’est, en effet, la suite qui va se révéler la plus difficile ; à savoir la répartition des portefeuilles et notamment celui très sensible de l’intérieur et ces tractations risquent de prendre plusieurs jours. 

Un équilibre qui reste très fragile, les affrontements violents entre partisans de la majorité et de l’opposition se poursuivent. Ils ont fait un mort hier mardi, un militaire dont l’unité tentait de s’interposer entre les miliciens.