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Etats-Unis/Darfour

Les candidats à la Maison Blanche à l’unisson sur le Darfour

par Sylvain Biville

Article publié le 28/05/2008 Dernière mise à jour le 28/05/2008 à 21:29 TU

Les principaux candidats à la Maison Blanche affichent leur unité sur le Darfour. Hillary Clinton, John McCain et Barack Obama ont signé une déclaration commune dans laquelle ils préviennent le gouvernement soudanais que le prochain président des Etats-Unis, quel qu'il soit, continuera à se battre pour mettre un terme à ce qu'ils qualifient de « génocide » au Darfour.
Camp de réfugiés soudanais du Darfour, de l'autre côté de la frontière du Soudan.(Photo: AFP)

Camp de réfugiés soudanais du Darfour, de l'autre côté de la frontière du Soudan.
(Photo: AFP)

C'est presque sans précédent dans l'histoire politique des Etats-Unis. Trois candidats, républicain comme démocrates, baissent les armes pour signer un engagement commun. Et c'est le Darfour qui permet cette belle unanimité. « Après plus de cinq ans de génocide, le gouvernement soudanais et ses supplétifs continuent à commettre des atrocités contre des civils au Darfour. C’est inacceptable pour le peuple américain et pour la communauté internationale », écrivent-ils dans une déclaration publiée par la coalition « Sauvez le Darfour », qui regroupe 180 associations.

Vidéo et page de publicité

« Si la paix et la sécurité ne sont pas assurées pour les Soudanais quand l'un d'entre nous prendra ses fonctions le 20 janvier 2009, poursuivent les trois candidats, nous nous engageons à poursuivre sans relâche cet objectif ». L’appel, avec les trois signatures côte à côte, a été publié en pleine page, sous forme de publicité, dans le New York Times. Et une vidéo contenant des messages de chacun des prétendants à la succession de George Bush, sur fond musical, a été diffusée sur le site internet de « Sauvez le Darfour » (« Save Darfur »).

Le Darfour a toujours été un sujet très consensuel aux Etats-Unis. En promettant à l'unisson de mettre fin à ce qu'ils qualifient, comme George Bush, de « génocide », Hillary Clinton, John McCain et Barack Obama ne font que conforter cet unanimisme. Ils dramatisent l'enjeu, en mettant en garde le gouvernement soudanais : « Ce serait une grave erreur pour le régime de Khartoum de penser qu’il est possible de jouer la montre » avec l’actuelle administration, menacent-ils. Mais ils se gardent bien de prendre le moindre engagement concret sur ce qui pourrait être mis en œuvre pour promouvoir la réconciliation et la paix au Soudan.