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France/Justice

Réclusions criminelles à perpétuité

Article publié le 28/05/2008 Dernière mise à jour le 29/05/2008 à 06:41 TU

Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de 7 jeunes filles et le viol de plusieurs d’entre elles. Des mesures de sûreté ont été prises, rendant quasiment impossible toute libération anticipée. Ce procès-fleuve a duré 2 mois.

Avec notre envoyé spécial à Charleville-Mézières, Frank Alexandre

Michel Fourniret à son arrivée à la prison de Charleville-Mezieres, après le verdict, le 28 mai 2008.(Photo: Reuters)

Michel Fourniret à son arrivée à la prison de Charleville-Mezieres, après le verdict, le 28 mai 2008.
(Photo: Reuters)

Les deux accusés n’ont eu aucune réaction à l’énoncé du verdict. Michel Fourniret, qui depuis hier mardi s’est fait raser le crâne, est resté de marbre ; pas plus d’émotion dans le boxe d’à côté, où était assise Monique Olivier ; tout juste, a-t-elle regardé la pendule à la fin de l’audience.

Un verdict très sévère, fidèle aux réquisitions du parquet. Michel Fourniret est condamné à la perpétuité réelle, sans aucun aménagement de peine possible. Il finira donc ses jours en prison. Monique Olivier, elle, a bénéficié d’une certaine clémence, une clémence toute relative. Condamnée aussi à la perpétuité, sa peine est assortie d’une mesure de sûreté de 28 ans, et non pas 30 ans, comme l’avait requis l’avocat général ; un petit distinguo destiné peut-être à convaincre Monique Olivier de ne pas faire appel de cette décision, car les deux condamnés ont 10 jours pour le faire.

Maître Richard Délgénès

Avocat de Monique Olivier

« Monique Olivier a été défendue et n'a pas été condamnée au maximum de la peine encourue. »

écouter 0 min 48 sec

29/05/2008 par Franck Alexandre

Gilles Latapie, le président de la Cour d’assises a clos ce procès, en espérant qu’avec la fin de ces débats, tout le monde puisse trouver l’apaisement.

Bien sûr, toutes les familles craignent l’après-procès, car les débats de cette Cour d’assises ont été d’une telle intensité, il y a eu tellement d’horreurs racontées ici, qu’il y aura forcément pour elles un contrecoup.

Mais les familles des victimes, dont notamment Marie-Jeanne Laville ont considéré que « ce procès était aussi une thérapie ». Et puis, elles ont une arme secrète : c’est le pacte de solidarité qu’elles ont scellé. « Leur union est indestructible », affirment-elles. A leurs yeux, « elles ne sont plus sept familles distinctes mais une seule ».

Marie-Jeanne et Jean-Piierre Laville

Parents d'Isabelle Lavigne, l'une des victimes

« On se sent soulagés à partir du moment où les assassins de votre fille ont été condamnés. »

écouter 1 min 11 sec

29/05/2008 par Franck Alexandre

A écouter

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