par RFI
Article publié le 02/06/2008 Dernière mise à jour le 02/06/2008 à 09:52 TU
Après la pluie de tirs qui s'est abattue sur Conakry et ses environs la semaine dernière, l'horizon s'est éclairci. Les soldats en mouvement ont remis leurs armes et munitions dans les caisses, à la demande du chef de l'Etat qui a dit aux mutins :« Plus de coups de feu parce qu'il y a trop de victimes ».
Le président Conté a demandé aux soldats de se remettre au travail, avec la promesse d'examiner favorablement leurs revendications. Les revendications ont entre autres pour nom la baisse du prix du riz en faveur des militaires, la promotion en grade des soldats, et surtout l'amnistie. Cette dernière revendication figure en bonne place sur le document que le porte-parole des soldats en colère a remis au chef de l'Etat.
La population, terrée chez elle depuis le début de la crise, retrouve le sourire, mais procède à l'inventaire des dommages subis. L'administration, quant à elle, se remet difficilement d'une semaine de chômage forcé, consécutive à une pénurie de carburant, doublée de la violence militaire. Violence qui a causé la mort d'au moins trois personnes à Conakry-Kindia, et occasionné d'importants dégâts matériels.
Il faut dire enfin que les soldats en mouvement, encouragés par le chef d'état-major général des armées, ont retiré de leurs revendications la mise à la retraite d'office des officiers généraux de l'armée.
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