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Indonésie

Arrestation de 57 fondamentalistes musulmans

Article publié le 04/06/2008 Dernière mise à jour le 04/06/2008 à 09:36 TU

Muhammad Rizieq, le leader du Front des défenseurs de l'islam, est arrêté à Jakarta, le 4 juin 2008.(Photo: Reuters)

Muhammad Rizieq, le leader du Front des défenseurs de l'islam, est arrêté à Jakarta, le 4 juin 2008.
(Photo: Reuters)

Des centaines de policiers ont été mobilisés pour une vaste opération mercredi contre des fondamentalistes musulmans à Jakarta. 57 d'entre eux ont été interpellés. Adeptes des coups de force, ils sont suspectés d'avoir agressé dimanche dernier dans la capitale des militants qui manifestaient pacifiquement en faveur de la tolérance religieuse.
Avec notre correspondante à Jakarta, Solenn Honorine

Selon les médias locaux, pas moins de 2 000 officiers de police étaient rassemblés hier soir devant les locaux du FPI, le Front des défenseurs de l'islam, face à quelques centaines de sympathisants de cette organisation radicale.

Des policiers ont lancé un raid durant la nuit, arrêtant 57 personnes qui étaient recherchées pour leur implication dans les violences. L'organisation radicale avait en effet lancé une attaque, dimanche dernier, lors d'un rallye pacifique à Jakarta pour la tolérance religieuse. Au moins une douzaine de personnes avaient été blessées lors de l'affrontement.

Bon signe pour les modérés

Le FPI avait déclaré une guerre ouverte contre Ahmadiyah, une secte musulmane qu'ils considèrent comme déviante car ses fidèles croient en un second prophète en islam après Mohamed.

Le FPI est connu pour ses méthodes violentes. Il y a deux ans notamment, il avait lancé une série d'attaques contre des bars qui restaient ouverts à Jakarta durant le ramadan. Mais malgré ces méthodes brutales, l'organisation jouissait jusqu'ici d'une certaine impunité.

Le raid de ce mercredi est donc un bon signe pour les modérés indonésiens qui faisaient monter la pression contre le gouvernement pour qu'il sévisse enfin contre le FPI. Les deux principales organisations musulmanes du pays, très influentes, avaient notamment demandé aux autorités d'agir.