par RFI
Article publié le 04/06/2008 Dernière mise à jour le 04/06/2008 à 22:55 TU
Morgan Tsvangirai accusait mardi le président Mugabe de vouloir transformer le Zimbabwe en « zone de guerre pour voler les élections du 27 juin ». A moins d'un mois de son duel avec Robert Mugabe, le chef de l'opposition a été interpellé mercredi. Il a finalement été libéré après un long interrogatoire dans un commissariat de Loupané, au sud-ouest du pays. Il n'a pas été inculpé mais son entourage fait état de violences qui ont provoqué des morts dans un bureau du MDC dans le sud.
Morgan Tsvangirai, accueilli lors de sa campagne pour la présidence, à Bulawayo le 2 juin 2008.
(Photo: reuters)
Il y a moins de trois heures, Morgan Tsvangirai est sorti libre du commissariat de Loupané. Il n'a pas été inculpé.
En fait, la police l'a arrêté à la mi-journée à un barrage. Elle l'a accusé d'avoir pris la parole lors d'un meeting organisé dans une localité voisine et considéré comme illégal. Avec lui, les autorités ont interpellé la vice-présidente du Mouvement pour le Changement démocratique et le directeur général du parti.
L'avocat de Morgan Tsvangirai a déclaré que son client avait simplement discuté dans la rue, avec un groupe de sympathisants.
Le candidat de l'opposition à la présidentielle a fait une première déclaration à sa sortie du commissariat. Pour lui, cette arrestation est un coup monté et elle prouve le harcèlement du pouvoir.
On voit, en tout cas, que le climat politique se dégrade à l'approche du second tour de la présidentielle, le 27 juin.
Selon une déclaration faite ce mercredi par le MDC, l'un de ses bureaux, dans le sud du pays, a été attaqué par des hommes armés. Au moins trois personnes seraient mortes et deux autres auraient été blessées. Le MDC ajoute qu'une soixantaine de ses partisans auraient été tués depuis fin mars.