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France

Rebondissement dans l'enquête sur un supposé compte japonais de Jacques Chirac

par  RFI

Article publié le 07/06/2008 Dernière mise à jour le 07/06/2008 à 09:03 TU

Jacques Chirac.(Photo : AFP)

Jacques Chirac.
(Photo : AFP)

Des perquisitions visant à vérifier l'existence éventuelle d'un compte bancaire de Jacques Chirac au Japon ont été menées mercredi et jeudi par un juge de Tahiti dans les locaux de la DGSE, les services secrets à Paris ainsi que chez l'avocat de l'ex-chef de l'Etat. Ces recherches surviennent à la suite de nouvelles informations parvenues à la justice, notamment depuis l'affaire Clearstream.

L'affaire débute le 15 décembre 1997 en Polynésie française. Jean-Pascal Couraud, un journaliste disparaît dans des conditions mystérieuses. L'homme enquêtait sur d'éventuels transferts de fonds entre une grosse entreprise locale et un compte bancaire au Japon qui aurait été détenu par Jacques Chirac.

La justice avait tout d'abord conclu à un simple suicide avant de reconnaître que le corps du journaliste avait été roué de coups puis jeté à la mer.

Le juge tahitien, Jean-François Redonnet, chargé de l'enquête croit savoir où trouver de nouvelles pistes pour ses investigations. Et ce, grâce à l'affaire Clearstream. Cette affaire de faux comptes bancaires révélée par les fameuses notes du général Rondot, qui écrivait tout, qui conservait tout. Y compris des éléments d'enquête de la DGSE sur le supposé compte de Jacques Chirac.

Le bureau de Tokyo de la DGSE menant, en 1996, une enquête de routine sur le sulfureux banquier et ami de de Jacques Chirac, Soichi Osada, avait découvert un compte au nom de l'ancien président crédité de 300 millions de francs.

Une information que le génral Rondot a confirmé devant les juges en 2006. Néanmoins, le juge de Tahiti aura bien du mal à joindre ces documents à son dossier, car ils sont toujours couverts par le secret-défense.

A noter que Jacques Chirac a toujours démenti l'existence d'un compte bancaire au Japon et qu'il a toujours affirmé que cette rumeur avait été montée de toutes pièces pour lui nuire.