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Otages colombiens

Chavez appelle les FARC à libérer les otages sans condition

par  RFI

Article publié le 09/06/2008 Dernière mise à jour le 09/06/2008 à 02:36 TU

Le président vénézuélien a appelé dimanche le nouveau chef des FARC, Alfonso Cano, à libérer sans condition tous les otages, tout en déclarant qu'un mouvement guerillero armé n'était plus d'actualité. Il faut profiter du contexte qui a changé, pour Hugo Chavez.
Hugo Chavez, qui avait demandé il y a peu la légitimation des FARC, au grand dam de la communauté internationale, estime désormais que cette guérilla fait partie du passé.
(Photo : Reuters)

Hugo Chavez, qui avait demandé il y a peu la légitimation des FARC, au grand dam de la communauté internationale, estime désormais que cette guérilla fait partie du passé.
(Photo : Reuters)

C'est la première fois que Hugo Chavez s'adresse ainsi directement au nouveau chef des FARC, Alfonso Cano, qui a succédé à Manuel Marulanda après sa mort, fin mars. C'est lors de son émission dominicale Alo Presidente que le président vénézuélien s'est exprimé: « Le contexte dans lequel se trouve l'Amérique latine et même le contexte des Etats-Unis semble créer des conditions favorables à un processus de paix ... Vous êtes devenus une excuse, une excuse pour l'empire (américain) pour nous menacer tous, vous êtes l'excuse parfaite », a-t-il déclaré à l'adresse des FARC.

Extrait de l'allocution de Hugo Chavez pendant son émission hebdomadaire Alo Presidente

« Ce sera un grand geste humanitaire... Ce pourrait être un premier pas vers la fin de la guerre en Colombie. L'époque en Amérique latine n'est plus à la guérilla...»

De son côté, la sénatrice colombienne Piedad Cordoba a assuré dimanche que la libération des otages des FARC était « proche », à la suite de ses contacts récents avec plusieurs présidents latino-américains et des responsables français. Mme Cordoba a indiqué qu'elle avait rencontré le 17 mai au Pérou en marge du sommet UE-Amérique latine les présidents argentin Cristina Kirchner, équatorien Rafael Correa, bolivien Evo Morales, hondurien Manuel Zelaya, ainsi que le président paraguayen élu Fernando Lugo.

La sénatrice, ancienne médiatrice d'un projet d'échange entre les otages détenus par les FARC et des militants du mouvement guérillero emprisonnés par la justice colombienne, a ajouté qu'elle s'était également entretenue avec le chef de l'Etat vénézuélien Hugo Chavez, ainsi qu'avec des conseillers du Premier ministre français François Fillon. Selon Piedad Cordoba, tous ont exprimé leur souhait de coopérer à la conclusion d'un accord selon lequel les FARC échangeraient 39 otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, contre la libération de 500 guérilleros emprisonnés.

Avec AFP

Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis six ans.(Photo : DR)