Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Venezuela / Otages

Chavez opte pour l'apaisement

par  RFI

Article publié le 09/06/2008 Dernière mise à jour le 09/06/2008 à 11:20 TU

Le président vénézuélien Hugo Chavez vient de lancer un appel à la guérilla des FARC pour qu'elle libère sans condition tous les otages qu'elle détient. Chavez estime, de plus, que les mouvements de guérilla en Amérique latine ne correspondent plus à rien.

Hugo Chavez fait marche arrière.(Photo : Reuters)

Hugo Chavez fait marche arrière.
(Photo : Reuters)

En quarante-huit heures, le président Chavez vient de faire marche arrière sur deux points importants. D'abord, il a abrogé la loi qui obligeait les citoyens vénézuéliens à collaborer avec les services de renseignement et à pratiquer la délation. Loi qui avait suscité une levée de boucliers générale.

Ensuite, lui qui affirmait il y a peu que la guérilla colombienne devait se voir octroyer le statut international de belligérant explique maintenant qu'elle est dépassée et qu'elle doit libérer sans condition les otages en son pouvoir. Selon Chavez, en en se mettant à la page, sous entendu en déposant les armes, les FARC priveraient les Etats-Unis d'un prétexte pour intervenir en Amérique latine.

Dans son discours de ce dimanche, le chef de l'état vénézuélien a expliqué que le contexte des Etats-Unis semblait créer des conditions favorables à un processus de paix en Colombie. Bien que cela ne soit pas dit, il est clair que ce contexte est la possible élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis.

En cherchant à apaiser les tensions régionales, en privant les ultras américains de toute possibilité de réthorique contre son gouvernement et donc d'un discours agressif, porté par les républicains, une évidence s'impose : Chavez joue l'élection d'Obama au mois de novembre prochain.

A lire

Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis six ans.(Photo : DR)