par RFI
Article publié le 10/06/2008 Dernière mise à jour le 11/06/2008 à 08:52 TU
Le mini-sommet de Tripoli a réuni le 10 juin 2008 (de g à d) : le président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le président syrien Bachar al-Assad, le président libyen Mouammar Kadhafi et le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali.
(Photo : AFP)
Mouammar Khadafi a clairement annoncé la couleur : il est contre le projet d'Union pour la Méditerranée, cher au coeur de Nicolas Sarkozy.
Fidèle à son habitude, le numéro un libyen n'a pas mâché ses mots. Pour lui, les projets économiques promis aux pays du sud de la Méditerranée sont un appât et représentent une sorte d'humiliation pour ces pays. « Nous ne sommes ni des affamés, ni des chiens, a-t-il lancé, pour qu'ils nous jettent des os ».
C'est la première fois que Kadhafi a cette position tranchée. Jusqu'ici, il avait estimé que le projet était entouré de zones d'ombre.
Le dirigeant libyen a-t-il réussi à convaincre ses pairs arabes ? Le projet d'Union pour la Méditerranée suscite au sud des réactions contrastées. Les divergences portent notamment sur la question de la participation d'Israël à l'Union. Cette question n'est pas appréhendée de la même manière par des pays comme l'Egypte ou la Mauritanie qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël.
Les divergences portent également sur la répartition des rôles au sein de cette Union. En tout cas, ce sommet surprise n'aura duré que trois heures. Il s'est achevé sans l'annonce d'une position commune des six pays participants.
11/06/2008 par Franck Weil-Rabaud