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Zimbabwe / Afrique du Sud

Pouvoir et opposition zimbabwéens négocient à Pretoria

par  RFI

Article publié le 10/06/2008 Dernière mise à jour le 11/06/2008 à 02:30 TU

Morgan Tsvangirai.(Photo : Reuters)

Morgan Tsvangirai.
(Photo : Reuters)

Le Zimbabwe est désormais dirigé par « une junte militaire », a estimé mardi le chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, tout en réaffirmant sa détermination à évincer le chef de l'Etat Robert Mugabe, au pouvoir depuis 28 ans, au second tour de l'élection présidentielle le 27 juin. Il a affirmé qu'il restait en lice malgré les violences. Selon Morgan Tsvangirai, 66 de ses partisans ont été tués depuis les élections générales du 29 mars. Selon la presse sud-africaine, des discussions ont lieu entre le pouvoir et l'opposition zimbabwéens à Pretoria, en Afrique du Sud. Elles porteraient notamment sur les moyens d'éviter un second tour de la présidentielle, rapporte mardi le quotidien sud-africain Business Day.

 « Mugabe peut nous frapper mais nos bulletins de votes vont le mettre dehors », a déclaré mardi un Tsvangirai en campagne et combattif.

Le candidat du MDC a rejeté le concept de gouvernement de transition, car prématuré. Ce qui n’empêche pas, cela dit, des rencontres en coulisses sur la question. Le vice-ministre de l’Information de Robert Mugabe, Bright Matonga, s’est prononcé en faveur d’un gouvernement de coalition car « c’est un dispositif qui a bien fonctionné en Afrique et en Europe », a-t-il expliqué.

Simba Makoni, l’ancien ministre des Finances de Mugabe et candidat indépendant à la présidentielle, a affirmé mardi matin que de hauts cadres des deux partis étaient bel et bien en consultation.

La Zambie, qui assume la présidence rotative de la sous-région la SADC, par le biais de son ministre de l’information, s’est elle aussi prononcée pour un arrangement négocié.

L’Afrique du Sud, officieusement séduite par un gouvernement de transition, a démenti avoir organisé une rencontre de haut niveau entre le MDC et la ZANU-PF à Pretoria, comme l’avait indiqué mardi la presse sud-africaine.

Une solution négociée est donc démentie par de nombreuses parties directement concernées. Elle a, cela dit, été abondamment commentée tout au long de la journée.