par RFI
Article publié le 12/06/2008 Dernière mise à jour le 12/06/2008 à 19:58 TU
La rébellion tchadienne, après avoir échoué à prendre Ndjamena en février 2008, pourrait reprendre le combat.
(Photo: Laurent Correau / RFI / Archives)
Seule certitude pour l'heure : ce jeudi matin, un hélicoptère de l'armée tchadienne s'est posé en catastrophe à proximité de l'aéroport d'Abéché. Selon des sources gouvernementales, l'appareil a eu un problème technique peu après son décollage et n'a pas été engagé dans des combats avec les rebelles.
Chez ces derniers, la lecture de l'évènement est diamétralement opposée. « L'hélicoptère a été frappé par des tirs de canon anti-aérien », assure le général Mahamat Nouri. Le dirigeant de l'Alliance nationale affirme par ailleurs que ses hommes ont touché un autre appareil de l'armée dans cette région du Dar Sylla.
Des sources indépendantes confirment qu'un hélicoptère de l'ANT a bien été touché alors qu'il menait un raid aérien dans cette zone frontalière avec le Soudan. Ces raids auraient commencé mercredi soir et de source rebelle, on affirme que 8 combattants de l'Alliance nationale ont été blessés par les bombardements.
Reste maintenant plusieurs questions : quel mouvement rebelle a neutralisé l'appareil ? Mahamat Nouri et Adouma Hassabalah, le leader de l'UFCD, revendiquent chacun le tir.
Autre question : ces raids aériens annoncent-ils une reprise à grande échelle des affrontements ? Le gouvernement ne dit rien sur ce point mais Mahamat Nouri assure qu'une nouvelle marche sur Ndjamena n'est pas encore d'actualité. Selon lui, ses hommes vont d'abord tenter de harceler l'armée avant de lancer une nouvelle grande offensive.
Bluff ou pas, une chose est sûre, les rebelles vont devoir faire vite s'ils veulent attaquer la capitale car la pluie va très bientôt bloquer leurs possibilités de se mouvoir à l'intérieur du pays.