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Zimbabwe

Arrestations, menaces, difficile de continuer à parler de campagne électorale

par  RFI

Article publié le 13/06/2008 Dernière mise à jour le 13/06/2008 à 13:21 TU

A deux semaines du second tour de la présidentielle, le candidat de l'opposition, Morgan Tsvangirai a encore été interpellé 2 fois hier. Le numéro 2 de son parti, Tendai Biti est sous les verrous, accusé de trahison.

Robert Mugabe a déclaré que les vétérans de la guerre d'indépendance sont prêts à prendre les armes si Tsvangirai remporte la présidentielle. Ces vétérans font partie des groupes qui sèment la terreur dans le pays, même si parmi eux, d'autres partisans de Mugabe se sont agrégés, comme des jeunes, pas du tout en âge d'avoir participé à la libération des années 70.

Donc le chef d'Etat rajoute de l'huile sur le feu, après d'autres déclarations notamment des chefs de l'armée et de la police. Ils avaient annoncé qu'ils n'obéiraient jamais à Tsvangirai. Pour eux c'est un « pantin » de l'ancien colonisateur britannique. 

Escalade aussi, depuis quelques jours, dans le court-circuitage de l'appareil de campagne de l'opposition. Ce matin, les deux bus du MDC ont été saisis. En fait, le camp de Morgan Tsvangirai a du mal à organiser ses meetings à cause des milices, alors ils sillonnent le pays avec ces bus lui servent à rendre le parti visible.

Les plus hauts responsables de l'opposition sont aussi visés. Morgan Tsvangirai a été arrêté à quatre reprises, dont deux fois hier...A chaque fois, il a été relâché.

Enfin hier, Tendaï Biti le secrétaire général du MDC, a aussi été interpellé et accusé de trahison. Il risque la peine de mort.