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Côte d’Ivoire/France

La force Licorne reçoit Bernard Kouchner

Article publié le 13/06/2008 Dernière mise à jour le 14/06/2008 à 17:01 TU

Le pont à Ebimolossou, installé par la force Licorne.(Photo: Claude Verlon / RFI)

Le pont à Ebimolossou, installé par la force Licorne.
(Photo: Claude Verlon / RFI)

Le ministre français des Affaires étrangères et européennes effectue ce samedi une visite de trente six heures en Côte d'Ivoire. Bernard Kouchner vient rencontrer la classe politique et la société civile ivoiriennes. Mais son premier rendez-vous, samedi matin, à 8h locales, est pour la force Licorne, sur la base de Port-Bouët, l’ancien 43e BIMA (bataillon d’infanterie de marine). Licorne est en Côte d’Ivoire sous mandat des Nations unies et n’en partira que par une décision des Nations unies. Pour l’heure, la situation politique dans le pays est à la détente et les soldats français multiplient les opérations de soutien à la population, avec les forces armées ivoiriennes. Reportage dans le sud du pays.

Avec notre correspondant à Abidjan, Norbert Navarro

Tout le monde sur le pont à Ebimolossou, région de Dimbokro, Côte d’Ivoire! C’est loin d’être le pont de la rivière Kwaï, mais en livrant un pont aux villageois, les soldats de la force Licorne bouclent l’une de ces « opérations de présence » dont elle a le secret.

Bernadette Koffi, Responsable municipale.(Photo: Claude Verlon / RFI)

Bernadette Koffi, Responsable municipale.
(Photo: Claude Verlon / RFI)

Finies les démonstrations de force. Les militaires français aident les Ivoiriens à réparer leur pays. Avec un slogan : « Aide-toi, Licorne t’aidera ». « Nous sommes très sensibles à l’action salvatrice posée par Licorne à travers la restauration des anciens bâtiments scolaires qui datent de la période coloniale », clame Bernadette Koffi, responsable municipale, porte-voix à la main, lors de la cérémonie de remise d’une école à Diangokro. Plus loin, c’est une cantine que Licorne a construite pour les élèves d’un troisième village.

Licorne et les orphelins

Composante essentielle des forces impartiales, Licorne tient sa mission du Conseil de sécurité des Nations unies. Soutien aux casques bleus dans un rôle de réaction rapide, aide à l’organisation des élections, la France accompagne les efforts de réconciliation des Ivoiriens. « Quand je prends le cas de Danane, où nous avons réhabilité l’orphelinat, l’apport de Licorne a été décisif, se souvient le commandant Georges Doukani, chef de cellule des FANCI (Forces armées nationales de Côte d’Ivoire). Parce que c’était au plus fort de la crise. Il n’était pas question pour nous d’aller dans la zone assiégée. Grâce à Licorne, nous nous sommes retrouvés à Danane, où on a réhabilité l’orphelinat qui fait aujourd’hui le bonheur des enfants de cette ville », ajoute-t-il.

Le Général Bruno Clément-Bollée.(Photo: Claude Verlon / RFI)

Le Général Bruno Clément-Bollée.
(Photo: Claude Verlon / RFI)

C’est à la demande des autorités ivoiriennes que les 1 800 hommes du bataillon Licorne sont présents à Port-Bouët, faubourg d’Abidjan. Pour le général Bruno Clément-Bollée, « le temps des démonstrations de force est terminé ». Le commandant de la force Licorne le souligne : « Les acteurs ivoiriens ont décidé d’eux-mêmes, avec l’accord de Ouagadougou, d’aller à la paix. Ils sont d’accord et ils demandent à la communauté internationale de les accompagner. Et c’est ce rôle d’accompagnement dans notre domaine sécuritaire que nous essayons, l’ONUCI (l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire) et la Licorne, d’amener dans ce pays ».

Licorne quittera la Côte d’Ivoire après les élections. Mais quelles élections ? C’est toute la question…