Article publié le 14/06/2008 Dernière mise à jour le 14/06/2008 à 19:21 TU
Javier Solana (à gauche), représentant de la politique étrangère de l'Union européenne et Said Jalili (à droite) responsable du dossier nucléaire iranien, à Téhéran ce samedi.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Javier Solana a répété que les grandes puissances demandaient toujours la suspension de l'enrichissement d'uranium par l'Iran. Mais il a précisé que cette suspension serait limitée dans le temps : elle concernerait la période des négociations (entre le groupe des 6 négociateurs et les autorités iraniennes) qui dureront quelques mois.
Un peu plus tôt dans la journée de samedi, le porte-parole du gouvernement iranien avait rejeté toute idée de suspension des opérations d’enrichissement d’uranium. « Si l'offre de coopération des grandes puissances contient une condition de suspension, elle ne sera pas prise en considération », a déclaré Gholamhossein Elham.
Gardant son optimisme, Javier Solana a affirmé qu'il ne considérait pas cette déclaration comme la réponse officielle de l'Iran à l'offre des grandes puissances. « J'espère une réponse rapide et positive de l'Iran », a déclaré Javier Solana, lors d'une conférence de presse à l'ambassade d'Allemagne.
Auparavant, le chef de la diplomatie iranienne avait lié la réponse de l'Iran à l'offre des grandes puissances avec une réponse « logique et constructive » de ces grandes puissances à des propositions faites par l’Iran. Elles ont été rendues publiques en mai dernier et donnent le point de vue iranien pour régler les problèmes du monde.
Dans son paquet de propositions, l'Iran propose notamment la création de consortiums d'enrichissement d'uranium dans différents pays, notamment en Iran, avec la participation des grandes puissances, ce qui selon Téhéran, donnerait l'assurance à la communauté internationale qu'il n'y a pas de déviation des activité nucléaires iraniennes vers un programme militaire.