par RFI
Article publié le 15/06/2008 Dernière mise à jour le 15/06/2008 à 23:37 TU
Am-Dam, petite localité stratégique. S'y croisent les routes qui mènent à Abéché au nord, à Goz Beida au sud-est, et Ndjamena à l'ouest (bien plus loin, il est vrai).
Pour les rebelles, occuper Am-Dam c'est tenir les forces gouvernementales en alerte sur tous les axes, les empêcher de se regrouper pour contrattaquer.
« Nous avons investi la ville à la mi-journée. Les troupes gouvernementales n'ont pas offert une grande résistance », déclare Ali Gadaye, le porte-parole de l'Alliance nationale. Aucune source indépendante n'était en mesure de confirmer ces informations.
A Ndjamena, le gouvernement ne dément pas le passage d'une colonne rebelle à Am-Dam, «mais cela n'a aucun impact sur la situation militaire», selon Mahamat Hissène, le ministre tchadien de la Communication.
Quant à la deuxième colonne rebelle, celle de l'UFCD qui, avec des éléments de l'Alliance nationale, a attaqué Goz Beida hier samedi, elle se trouverait toujours aux environs de la localité. Adouma Hassaballah, le chef de l'UFCD, l'a affirmé ce matin, précisant que des mouvements de troupes étaient signalés de part et d'autre. Il a également assuré que des avions français ont survolé la zone aujourd'hui.
En ville, le calme a prévalu mais l'aide aux milliers de réfugiés et de déplacés reste suspendue. Le HCR attend que la situation se stabilise pour reprendre ses activités. Selon une source digne de foi, plusieurs accrochages à l'arme lourde ont été signalés.
Chef de l'Union des forces pour le changement démocratique
« Nous allons affaiblir au maximum les forces gouvernementales ».
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