par RFI
Article publié le 17/06/2008 Dernière mise à jour le 17/06/2008 à 10:53 TU
Simon Mann, ancien officier des forces spéciales britanniques, est accusé d'avoir été le « cerveau » d'un coup d'Etat déjoué en 2004. Il comparaît avec neuf personnes et risque une condamnation pouvant aller jusqu'à la peine de mort qui n'est toutefois plus appliquée depuis 20 ans dans ce genre d'affaire. Selon le procureur général, le procès devrait durer 3 jours.
Simon Mann vient de passer 4 ans en prison au Zimbabwe. L'ancien officier britannique avait été arrêté à Harare en 2004, en compagnie d'une soixantaine de mercenaires. Les autorités zimbabwéennes l'ont accusé d'être venu se fournir en armes pour aller ensuite renverser le régime équato-guinéen.
Extradé depuis quatre mois en Guinée équatoriale, Simon Mann est à nouveau jugé pour les mêmes faits : il est accusé d'attentat contre le chef de l'Etat. Pendant son procès au Zimbabwe, il a affirmé qu'il était en fait en route pour la République démocratique du Congo, en 2004, et qu'il partait sécuriser des sites miniers.
Il y a trois mois, en revanche, quand la chaîne Channel 4 est venue l'interviewer en prison à Malabo, il a reconnu son implication dans une tentative de coup d'Etat contre le président équato-guinéen.
Il en a toutefois désigné d'autres comme étant les architectes du projet : Severo Moto, opposant en exil, Marc Thatcher, fils de l'ex- Premier ministre britannique, Ely Calil, homme d'affaires d'origine libanaise... Ces trois hommes, aujourd'hui, sont tous loin de Malabo.
Simon Mann comparaît avec neuf autres personnes, dont l'actuel ministre secrétaire général à la présidence. Les autorités soupçonnent Fortunato Ofa Mbo d'avoir su et de n'avoir rien dit.