par RFI
Article publié le 22/06/2008 Dernière mise à jour le 22/06/2008 à 09:34 TU
Le gouvernement centrafricain et deux rébellions armées du nord de la Centrafrique ont signé, samedi à Libreville, un « accord de paix global ». Cet accord de paix a été signé par la principale rébellion en Centrafrique, l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), présidée par l'ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Demafouth, et par l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria.
Même s'il s'est réjoui de l'accord, Jean-Jacques Demafouth a estimé qu'il ne constituait qu'une étape dans la réalisation de la « réconciliation » en Centrafrique et que des « difficultés » devaient être encore résolues.
(Photo : AFP)
C'est fait ! L'accord a été signé après les tractations de dernière minute. L'absence d'Abdoulaye Miskine, patron du FDPC, a causé
quelques soucis. Mais après des coups de fil croisés avec ce chef rebelle, les parties présentes à Libreville ont décidé de laisser l'accord ouvert pour donner l'opportunité aux autres parties, ainsi qu'à Miskine, de le signer à tout moment.
L'accord global signé à Libreville est la somme de tous les accords que le gouvernement de Bangui a signé séparément avec les différents mouvements rebelles.
Le document prévoit notamment une amnistie pour tous les combattants ainsi que les responsables civils. L'amnistie ne concerne pas cependant les éventuelles poursuites lancées par la Cour pénale internationale. Il y a également le cantonnement des soldats rebelles qui vont intégrer un programme de démobilisation, de désarmement et de réinsertion.
Chef de la délégation gouvernementale
« C'est un accord qui a presque repris simplement la majorité des points qui ont fait partie des accords entre la gouvernement centrafricain et ces mouvements politico-militaires. »
« C'est un accord qui va dans le bon sens », a déclaré Cyriaque Gonda, chef de la délégation gouvernementale. « Le plus dur reste à faire », a répliqué Jean-Jacques Demafouth, patron de l'APRD. Un comité de suivi a été mis en place. Il tiendra sa première réunion, à Libreville, dans un mois.
Leader de l'Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD)
« Les choses difficiles vont commencer maintenant parce que c'est après l'accord de paix qu'on va voir la volonté réelle des partis de mettre en application cet accord. »