par RFI
Article publié le 24/06/2008 Dernière mise à jour le 24/06/2008 à 17:28 TU
Le ministre français de l'Agriculture et de la Pêche Michel Barnier à Luxembourg, le 24 juin 2008.
(Photo : AFP)
Les pays du sud de l'Europe ont demandé mardi, à Luxembourg, des explications à la Commission européenne après la fermeture contestée de la pêche au thon rouge en Méditerranée. Paris a finalement pris acte de la décision de la Commission de fermer cette pêche plus tôt que prévu. Michel Barnier, ministre français de la Pêche, «doute» cependant des chiffres fournis par l'instance européenne.
De l'avis général, la gestion récente du secteur de la pêche par la Commission européenne se sera avérée malhabile pour dire le moins.
Ainsi, la semaine dernière, seul un collaborateur du cabinet du commissaire chargé de la pêche, le Maltais Joe Borg, avait daigné recevoir une délégation de marins pêcheurs, et encore, sur le pas de la porte.
Ce faisant, il aura considérablement contribué à transformer une manifestation, jusque là pacifique, en un combat de rue de plusieurs heures.
Situation désastreuse
L'annonce inattendue de l'interdiction de la pêche au thon rouge en Méditerranée, comme celle antérieurement de l'annulation de 65 millions d'aide nationale française au secteur, survient au moment même où la profession est frappée de plein fouet par la hausse du prix du gazole.
Ancien commissaire européen, et militant européen respecté de tous, le ministre français Michel Barnier ne s'était jamais auparavant montré aussi critique vis-à-vis de l'actuelle commission dont il juge « archaïque la gestion des quotas de pêche ».
Clairement, la situation désastreuse de la pêche dans toute l'Europe appelle une approche novatrice. Mais à dix-huit mois de la fin de son mandat, il est douteux que monsieur Borg parvienne à s'affranchir de l'inclination bureaucratique de ses services, pourtant récemment réformés.
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