Article publié le 27/06/2008 Dernière mise à jour le 28/06/2008 à 00:10 TU
Avec notre envoyé spécial à Londres, Daniel Brown
La déclaration de Mandela sur le Zimbabwe était très attendue par la communauté internationale. Elle s'est produite à quelques heures de l'élection présidentielle dans ce pays et quelques heures après que la reine Elizabeth eut déchu Robert Mugabe de son titre honoraire de chevalier de l'Empire britannique en raison du « dégoût » de Buckingham pour l'intimidation politique au Zimbabwe.
Loin du dîner officiel, des manifestants s'étaient rassemblés à l'extérieur des grilles de Hyde Park. Ils brandissaient des banderoles appelant l'icône de la lutte pour les droits de l'homme en Afrique du Sud à rompre son silence sur la crise de son voisin.
Mandela a également attiré l'attention de ses interlocuteurs sur les autres crises du continent africain, dont le Darfour et celle dans son propre pays.
« Plus près de chez nous, nous avons vus des flambées de violence contre des amis africains dans notre propre pays », dit-il, en évoquant les attaques récentes en Afrique du Sud contre les migrants.
L'ex-chef d'Etat ne s'est guère étendu sur cette spirale de violence, préférant se concentrer sur ce qu'il a appelé « la terrible calamité du HIV ».
Avant le discours de Mandela, un Bill Clinton fatigué avait plaisanté sur le fait qu'il aurait sans doute été un meilleur président lui-même s'il avait pris davantage de conseils de l'ex-chef d'Etat sud-africain !
Sept objets ayant un lien avec Mandela furent vendus aux enchères par deux employés de Christie's. Le produit de leur vente a atteint plus de 5 millions de livres, dont 1.75 million pour un moulage en bronze de la main de Mandela.