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Etats-Unis

Le prix du pétrole plombe les compagnies aériennes

par  RFI

Article publié le 28/06/2008 Dernière mise à jour le 28/06/2008 à 14:44 TU

Aéroport de San Diego en Californie.(Photo : DR)

Aéroport de San Diego en Californie.
(Photo : DR)

Les compagnies aériennes américaines traversent de sérieuses turbulences. Elles ont du mal à résister à la flambée du prix du fuel, qui a augmenté de 80% en un an. Le résultat, c'est qu'elles se voient contraintes de réduire leur nombre de vols, intérieurs et extérieurs. De plus, la hausse du prix du carburant risque de coûter cher également aux constructeurs aéronautiques Boeing et Airbus. Plus d'un quart des commandes d'avions qui leur ont été passées pourraient être ajournées ou annulées par des compagnies en difficulté.

Les transporteurs américains devraient réduire de 11 à 12% leur nombre de vols avant la fin de l'année. Les compagnies sont même déjà en train de revendre des centaines d'avions, parmi les plus anciens de leur flotte qui sont aussi les plus consommateurs en carburant.

Au total, c'est une centaine d'agglomérations qui devrait se voir priver de ses vols commerciaux réguliers cette année, un chiffre qui pourrait doubler l'année suivante. La semaine dernière, American Airlines et United Airlines ont même annoncé qu'elles cesseraient carrément de desservir les villes de Fort Lauderdale, en Floride et de San Luis Obispo, en Californie.

Tous les aéroports sont concernés par la réduction des vols, même l'aéroport new-yorkais de la Guardia. Certaines lignes internationales sont aussi affectées, comme par exemple celles qui desservent Londres ou encore Buenos Aires.

En fait, la grille des dessertes aériennes devrait retomber à son niveau de 2002 ; elle subissait alors le contrecoup des attaques du 11 septembre 2001 qui avaient fortement affecté le secteur.

Le résultat, c'est que les compagnies aériennes américaines pourraient perdre, collectivement, entre 7 et 13 milliards de dollars. Des pertes qui les empêchent de réinvestir autant qu'elles le souhaiteraient dans de nouveaux avions, moins gourmands en carburant.

De fait, les constructeurs eux-mêmes, l'Américain Boeing mais aussi l'Européen Airbus, pourraient voir leurs commandes chuter de 25 à 30%.

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(Photo : AFP)