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Les 400 ans de Québec

De l'origine du mot «Québec»

Article publié le 28/06/2008 Dernière mise à jour le 02/07/2008 à 10:04 TU

Comme de nombreux lieux en Amérique du nord, Québec tire son nom de la langue de ses premiers habitants, en l'occurence les Micmacs.

(Source : Commission de la Toponymie du Québec)

Les documents attestent que les formes Quebecq (1601), Quebec (1603), Kebec (1609) ont précédé d'au moins 20 ans celles de Cabecke, Kabecke. Il ressort donc que seule la graphie «Québec» doit être retenue pour rechercher la signification de ce toponyme.

Dans la grande famille linguistique algonquienne, le mot «kebec» a pour signification «là où c'est bouché», le radical «kebh» équivalant à «bouché» et le locatif «ek» à «là où».

Les Abénaquis identifient toujours la ville comme Kephek. En langue micmaque, Kepe:k qui s'écrit «Gepeg» en orthographe moderne, signifie «là où c'est fermé, bloqué, obstrué». Ce mot micmac sert aussi à désigner le rétrécissement d'un cours d'eau. En d'autres mots, Québec indique le détroit du fleuve Saint-Laurent en face de la ville.

En micmac moderne, «Gepeg» signifie débarquer; par ailleurs, le mode impératif montagnais «kepek» a le sens de «descendez». Certains apportent ces références comme hypothèses pour expliquer l'origine du nom Québec.

Outre celles déjà signalées, il existe un grand nombre de variantes orthographiques de ce toponyme : Kebec, Quebeq, Quebeck, Kebbek, etc.

On consignera l'accent sur la première syllabe à compter des années 1630.

Les étymologies fantaisistes suivant lesquelles ce nom serait d'origine norroise ou française, «Quel Bec !, quel cap, quel promontoire» pour le cap Diamant, véhiculées par des étymologistes amateurs, dont La Potherie, ne résistent pas à une analyse sérieuse.

À deux reprises, au cours de son histoire, on a manifesté l'intention de substituer à Québec une autre appellation.

La première suggestion émane de Champlain lui-même en 1618 qui projette de la dénommer «Ludovica», transposition latine de l'adjectif tiré du prénom Louis, en hommage à Louis XIII. La seconde visait à restituer, en 1867, à l'endroit son nom primitif écrit, Stadacona, afin de pallier toute ambiguïté en regard de la dénomination identique de la province. Ces propositions tombèrent vite dans l'oubli.

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