Article publié le 29/06/2008 Dernière mise à jour le 29/06/2008 à 22:00 TU
Bernard Membe, ministre des Affaires étrangères de Tanzanie et porte-parole du Conseil pour la paix et la sécurité de l'Union Africaine s'adresse à la presse à Charm el Cheikh, dans le cadre du sommet de l'Union africaine, le 29 juin 2008.
(Photo : AFP)
Avec notre envoyé spécial à Charm el Cheikh, Jean Karim Fall
Plus de trois heures de huit clos. Après l'examen de la situation en Somalie et entre Djibouti et l'Erythrée, les quinze membres du Conseil paix et sécurité de l'Union africaine ont enfin évoqué la situation au Zimbabwe.
C'est le président béninois Yayi Boni qui a soulevé cette question. Selon l'un des porte-paroles de la Commission de l'Union africaine, les participants réservent leurs conclusions aux chefs d'Etat. La conférence des présidents prendra donc une décision à partir de lundi.
Avant de pénétrer dans la salle, le Premier ministre éthiopien a donné ce qui semble être l'état d'esprit des participants. « Ce que nous devons avoir c'est avant tout, une solution politique, a déclaré Meles Zenaoui. Aucun des deux partis n'a la légitimité pour gouverner », a t-il ajouté.
Blaise Compaoré, le président burkinabe, a aussi affirmé : « les deux partis doivent pouvoir s'asseoir et discuter ».
En somme, la tendance n'est pas pour l'instant à une condamnation sans équivoque du président zimbabwéen. Le scénario kenyan est plus que jamais d'actualité.
Les dirigeants africains ne vont sans doute pas fustiger Robert Mugabe comme le fait la communauté internationale, mais plutôt faire pression sur lui pour qu'il accepte de partager le pouvoir.
C'est à dire pour que Morgan Tsvangirai soit nommé Premier ministre. C'est ce à quoi travaille le Sud-Africain Thabo Mbeki, le plus fidèle allié de Robert Mugabe.