Article publié le 30/06/2008 Dernière mise à jour le 30/06/2008 à 23:30 TU
Le président de la République Nicolas Sarkozy lors de son entretien télévisé sur France 3 lundi 30 juin 2008.
(Photo : Reuters)
Changer la construction de l'Europe
« Peu à peu, nos concitoyens se demandent si finalement l'échelon national n'est pas mieux à même de les protéger que l'échelon européen. »
Une Europe qui protège, c'est le véritable mot d'ordre des 6 mois à venir, alors que la crise économique fait douter les Français, que le président est au plus bas dans les sondages. La présidence de l'Union devrait ainsi, en quelque sorte, permettre d'appuyer, à l'échelon européen, l'action du gouvernement.
Sur l'élargissement de l'Europe et sur la crise constitutionnelle , le président français s'est également prononcé, en estimant que l'Union européenne n'avait pas trop de temps pour trouver une solution après le non irlandais, et que la ratification du Traité de Lisbonne devait se poursuivre.
Sur l'Irlande
« Je verrai avec les Irlandais ce qu'il convient de faire, il faut prendre du temps mais il faut bien savoir sous quel régime on va organiser les élections européennes de 2009. »
Face à l'envolée des prix du pétrole, le président Sarkozy promet d'insister à nouveau auprès de ses partenaires sur un plafonnement de la TVA. Il se fait fort, également d'obtenir, d'ici à la fin de l'année, une TVA à taux réduit sur la restauration, ou bien encore d'aider les marins pécheurs en posant la question des ressources et non pas des quotas de pêche
En somme, des actions concrètes pour une Europe qui protège. « Je n'arriverai peut-être pas à tout », -concède néanmoins Nicolas Sarkozy mais je veux « provoquer un choc salutaire »"
Provoquer un choc salutaire pour l'Europe
« Sur l'environnement, sur l'agriculture, sur la sécurité, sur l'immigration, sur la fiscalité, on dessine une Europe concrète qui va défendre les gens et non pas les inquiéter. »
Sur l'immigration, Nicolas Sarkozy a également estimé que le « oui » ou le « non d'un pays » à une demande d'accueil d'un étranger devait valoir pour les autres pays. Il a plaidé pour le pacte européen pour l'immigration et l'asile que doit présenter la semaine prochaine le miinistre de l'immigration, Brice Hortefeux.
sur l'espace Schengen et l'immigration
« Mettons-nous d'accord sur une politique qui nous protège de l'extérieur de l'Europe ; c'est le pacte européen pour l'immigration. »
Le président français, qui se dit opposé à la hausse des taux d'intérêts, estime que la BCE, la Banque centrale européenne, doit se poser la question « de la croissance économique et pas seulement de l'inflation ». La BCE se réunit en effet jeudi et elle est supposée remonter son taux directeur à 4.25% pour freiner l'inflation.
En matière de climat, l’une des priorités de la France pour sa présidence de l'UE, Nicolas Sarkozy estime qu’il s’agit d’un des dossiers les plus difficiles, avec là aussi, des différences entre les Etats : la Pologne, par exemple, fonctionne à 90% au charbon.
Le chef de l'Etat a conclu en parlant d’un reproche qui lui est fait : l'absence du volet social dans ses priorités. Il répond que « la politique sociale d’un pays reste une compétence nationale et pas européenne ».