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Campagne présidentielle américaine

Obama et McCain à la conquête des électeurs latinos

Article publié le 09/07/2008 Dernière mise à jour le 09/07/2008 à 02:49 TU

Si se puede (Yes we can : Oui, nous le pouvons</em>). Un siège de campagne de Barack Obama en Caroline du Nord.(Photo : C. Frammery / RFI)

Si se puede (Yes we can : Oui, nous le pouvons). Un siège de campagne de Barack Obama en Caroline du Nord.
(Photo : C. Frammery / RFI)

Les deux candidats sont intervenus à la Convention nationale de la ligue des citoyens latino-américains ce mardi. Obama voudrait séduire les hispaniques qui avaient plutôt voté pour Hillary Clinton lors des primaires, de son côté McCain doit prendre en compte les réticences de sa base conservatrice face à l'immigration. Le vote latino ne représente que 9% de l'électorat mais il pourrait être capital dans les « swing states », où l'écart entre républicains et démocrates peut s'inverser.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les deux candidats ont poursuivi une cour assidue de l’électorat hispanique, qui jouera un rôle important dans la présidentielle de cette année.

Le cœur des Latinos semble de plus en plus pencher du côté d’Obama, McCain ayant perdu du terrain depuis qu’il a fait passer la sécurité aux frontières avant la réforme des lois sur l’immigration. Il avait d’abord soutenu la proposition du président Bush d’offrir une chance aux sans-papiers de régulariser leur situation. Mais il a fait machine arrière sous la pression des conservateurs, et défendu, tout comme Obama d’ailleurs, la construction d‘un mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Dans son discours, il a donc préféré parler emploi et relance économique, avant de souhaiter brièvement qu’une « solution humaine » soit trouvée au problème des clandestins.

Lui succédant à la tribune, Barack Obama a critiqué la volte-face du républicain, et accusé George Bush d’avoir fait des tas de promesses aux Latinos sans les tenir. Il s’est engagé à faire de la réforme de l’immigration l’une de ses priorités :« C’est un problème que nous tous, noirs, blancs, bruns, devons résoudre en tant que nation. » 

Pour les Américains, toutefois, le sujet a dégringolé à la 9e place sur la liste de leurs préoccupations.