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Indonésie

Les cerfs-volants interdits de Jakarta

Article publié le 12/07/2008 Dernière mise à jour le 12/07/2008 à 16:48 TU

Le cerf-volant est le loisir par excellence des enfants pauvres de Jakarta.(Photo : www.cerf-volant-combat.fr)

Le cerf-volant est le loisir par excellence des enfants pauvres de Jakarta.
(Photo : www.cerf-volant-combat.fr)

Ces jouets représentent un danger pour les avions circulant sur l’aéroport. Malgré l’interdiction dans un rayon de 9 kilomètres autour de l’aéroport, les enfants continuent de jouer au cerf-volant. Plus de 400 viennent d'être confisqués. Les autorités ont cherché à dissuader les enfants en leur proposant des cours gratuits de lecture du Coran, sans succès.

Avec notre correspondante à Jakarta, Solenn Honorine

Deux petits bouts de bois, une ficelle, un peu de tissu : le cerf-volant, c’est joli, c’est amusant, et surtout ce n’est pas cher. Et donc en période de vacances scolaires comme maintenant, vous pouvez en voir flotter partout à Jakarta, et ce, surtout, dans les quartiers les plus pauvres.

Rien de bien menaçant, diriez-vous ? Et pourtant si, car les cerfs-volants représentent un danger pour les avions qui fréquentent l’aéroport international de Jakarta.

Alors depuis cinq ans, il est absolument interdit d’en faire flotter sur un rayon de neuf kilomètres autour de l’aéroport, sous peine de se voir infliger une amende de 1 300 euros et jusqu’à six mois de prison.

Peine perdue : rien que la semaine dernière, plus de quatre cents cerfs-volants y ont été confisqués, et ce malgré les efforts de dissuasion des autorités locales, les derniers en date étant pourtant l’offre bien alléchante de cours de lecture du Coran gratuits afin de consoler les enfants privés de leur passe-temps favori.

Pour résoudre le problème, il n’y a qu’une solution, insiste le journal Jakarta Post dans un éditorial ce samedi : aménager parcs et espaces de jeux dans la métropole. Mais comme celle-ci manque déjà cruellement d’espace pour de nouvelles routes ou de nouveaux logements, la proposition semble aussi difficile à appliquer que l’interdiction de faire voler un bout de tissu dans le ciel de la capitale.