Article publié le 14/07/2008 Dernière mise à jour le 14/07/2008 à 22:33 TU
L'inquiétude est montée d'un cran, à l'ONU. L'organisation a annoncé lundi que ses personnels non essentiels allaient être évacués du Soudan, ou regroupés dans des endroits sûrs. Plusieurs centaines de personnes sont concernées par cette mesure de sécurité. L'organisation est passée au Soudan en phase d'alerte IV. La phase suivante serait une évacuation complète.
La décision est justifiée par deux développements : une attaque sanglante, le 8 juillet, contre une patrouille de casques bleus au Darfour, dans laquelle 7 hommes ont péri, et dans laquelle Khartoum semble impliqué. Et bien sûr, la demande d'un mandat d'arrêt du procureur de la Cour pénale internationale contre le président soudanais, Omar el-Béchir.
Ceci dit, l'ONU affirme que les casques bleus et la plupart de ses policiers resteront en place, de même que les personnels humanitaires essentiels. Ceux qui restent adoptent un profil bas. Ils font aussi des réserves d'eau, de nourriture ou de carburant, dans l'hypothèse où Khartoum couperait leurs voies de ravitaillement.
De son côté, le secrétaire général de l'ONU a rappelé au président soudanais qu'il n'avait aucun contrôle sur le procureur de la Cour pénale internationale. Le Soudan, a-t-il dit, a l'obligation de protéger les personnels et les installations de l'ONU.