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Campagne présidentielle américaine

McCain face à la question raciale

Article publié le 17/07/2008 Dernière mise à jour le 17/07/2008 à 08:19 TU

Le candidat républicain, John McCain, le 16 juillet 2008 à la convention nationale de la NAACP.(Photo : Reuters)

Le candidat républicain, John McCain, le 16 juillet 2008 à la convention nationale de la NAACP.
(Photo : Reuters)

A moins de quatre mois de l'élection présidentielle, avec, pour la première fois, un candidat afro-américain en course, la question raciale est très présente. Après le démocrate Barack Obama lundi dernier, le candidat républicain s'exprimait mercredi devant la convention nationale de la NAACP,l'une des principales organisations des Noirs américains, même s'il ne se fait aucune illusion sur le vote de cette communauté.

Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse

John McCain a prononcé, mercredi, un discours devant la convention nationale de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), la plus grande association de défense des minorités. Sa présence a tenu davantage de la courtoisie que de l’efficacité électorale.

Devant un public essentiellement noir, le candidat républicain sait qu’il a peu à gagner, en particulier cette année : seul 2% de la communauté afro-américaine envisage de voter pour un autre candidat que Barack Obama.

Barack Obama a, lui, été accueilli triomphalement par le même public qui s’est contenté d’écouter poliment son adversaire. Cet épisode, parmi d’autres, illustre un clivage racial dans la course à la présidence.

Un sondage réalisé pour le New York Times et la chaine de télévision CBS montre par exemple que 83% des Noirs interrogés ont une impression favorable de Barack Obama, contre 31% des Blancs.

Cela  n’empêche  pas Barack Obama d’avoir une confortable avance dans les sondages : 7 à 9 points dans les trois enquêtes publiées cette semaine. Cette avance montre qu’il rassemble bien au-delà de la communauté noire qui représente moins de 13% de la population.

Mais son avantage a une fragilité : il repose en grande partie sur des électeurs jeunes qui sont difficile à mobiliser au moment de l’élection et le nombre des indécis a grimpé d’un tiers en deux mois.  

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