Afghanistan
Deux humanitaires français ont été enlevés
Article publié le 19/07/2008 Dernière mise à jour le 19/07/2008 à 09:27 TU
(Photo : Acf)
Deux humanitaires français ont été enlevés dans le centre de l'Afghanistan dans la nuit de jeudi à vendredi. L’information a été révélée vendredi soir par un communiqué de l'ONG Action contre la faim (ACF) pour laquelle les deux expatriés travaillent en Afghanistan. Les faits se sont déroulés dans la province de Daï Kundi. Cet enlèvement, qui n'a pas été revendiqué, a été confirmé par le ministère français des Affaires étrangères. Une cellule de crise a été immédiatement formée à Paris et à Kaboul.
Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Bourreau
C’est une forme d’enlèvement inédite en Afghanistan à laquelle les deux expatriés d’Action contre la faim ont été confrontés. Il était une heure du matin vendredi quand des hommes armés se sont introduits dans la maison où ils dormaient. Les maisons d’expatriés sont toutes gardées par des hommes en armes mais dans le cas présent, ceux-ci ont été ligotés, signe que l’enlèvement avait été bien préparé et visait directement cette organisation non gouvernementale.
Des véhicules attendaient ensuite à l’extérieur de la maison et les deux Français y ont été engouffrés de force. Action contre la Faim a précisé que ses deux membres étaient en vie mais qu’elle suspendait ses programmes d’aide jusqu’à nouvel ordre.
La province de Daï Kundi est située à 300 kilomètres à l’ouest de Kaboul, c’est l’une des plus pauvres et des moins peuplées d’Afghanistan.
(Carte : RFI)
Outre la manière de procéder des assaillants, c’est surtout la province où a eu lieu cet enlèvement qui est très surprenant : la province de Daï Kundi est située à 300 kilomètres à l’ouest de Kaboul, c’est l’une des plus pauvres et des moins peuplées d’Afghanistan.
A majorité Hazara la province de Daï Kundi n’est pas un sanctuaire pour les talibans mais une zone de passage pour les insurgés, dont la guérilla dans les provinces voisines de l’Oruzgan ou du Ghor est bien plus intense. Cet enlèvement est malheureusement un nouveau marqueur de la dégradation de la sécurité en Afghanistan.
