par RFI
Article publié le 20/07/2008 Dernière mise à jour le 20/07/2008 à 11:24 TU
Sous la pression de Washington, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a démenti dimanche soutenir le calendrier de retrait américain avancé par Barak Obama. Il dénonce une mauvaise traduction de propos que l'hebdomadaire allemand Der Spiegel doit publier dans sa livraison de lundi.
Nouri al-Maliki se défend de souhaiter la victoire d'Obama. Mais nul doute qu'en tant que Premier ministre irakien, il apprécie l'agenda du candidat démocrate concernant la présence américaine en Irak.
Nulle surprise non plus à ce que cela fâche Outre-Atlantique au moment où Washington et Bagdad sont en train d'en négocier les conditions au delà du 31 décembre, c'est-à-dire après l'expiration du mandat fixé par l'Onu.
S'il est élu, Barak Obama s'est en effet engagé à retirer au plus vite les troupes américaines. Il a même fixé un délai de 16 mois pour marquer sa différence sur la question avec l'administration Bush qui refuse, elle, d'avancer un calendrier.
Sans « calendrier artificiel »
Pour la Maison-Blanche, Nouri al-Maliki et George Bush sont d'ailleurs censés s'être entendus sur la formule consacrée d'un « Horizon temporel » sans précision de date.
Une manière tout au plus de confirmer que le départ des troupes américaines est envisageable et d'ailleurs envisagé, comme le souligne Washington, « si les récents progrès dans le domaine de la sécurité continuent ».
C'est du reste aussi la position de Londres réaffirmée à Bagdad samedi par le Premier ministre Gordon Brown venu annoncer la réduction du contingent britannique. Mais cela, a-t-il martelé, sans « calendrier artificiel ».