Article publié le 20/07/2008 Dernière mise à jour le 20/07/2008 à 22:18 TU
Les Colombiens manifestent, le 20 juillet 2008, pour la libération de leurs concitoyens retenus en otages par divers groupes armés, dont les FARC.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
C’est vraiment du jamais vu. On a l’impression que tout le monde est dans la rue. Une véritable marée de tee-shirts blancs et de drapeaux nationaux : « Non aux enlèvements », « Libérez-les tous », scande la foule. On entend aussi des consignes favorables au président Alvaro Uribe et quand l’hélicoptère de l’armée passe au-dessus du cortège, il est acclamé.
La gauche traditionnelle et les syndicalistes qui ont l’habitude de manifester sont un peu étonnés de se retrouver dans cette ambiance familiale et cette ferveur patriotique. Il faut dire que tous les partis politiques, toutes les organisations sociales et tous les médias, avaient appelé à manifester à Cali, à Medellin… Et dans toutes les villes du pays, les manifestations sont également gigantesques.
Difficile de chiffrer le nombre des manifestants à Bogota parce qu’il y a plusieurs cortèges répartis dans la ville. Il faut savoir qu’ici les pauvres n’ont pas de quoi se payer le bus pour aller dans les quartiers riches, et les riches ne vont pas dans les quartiers pauvres.
Mais à midi, les concerts doivent commencer. On pense qu’il va y avoir des foules énormes qui vont y assister.
Vu de Bogota, il semble que les FARC ont réussi l’incroyable : faire l’unanimité contre eux.
« Nous voulons que le peuple colombien et le monde entier s'unissent à notre cause et nous aident à sortir nos enfants de là. »
Il y a eu cette énorme manifestation à Bogota, et à Paris, Ingrid Betancourt participait à un rassemblement pour, elle aussi, réclamer la libération de toutes les personnes encore prisonnières des mouvements de guérilla colombiens dont les FARC.
Message de liberté d'Ingrid Betancourt
« Si ces mobilisations qui ont été faites en France et partout dans le monde et en Colombie en particulier, ont servi pour que quinze de nous retrouvent la liberté, alors il faut continuer à faire entendre sa voix pour ceux qui n'ont pas de voix».