Article publié le 22/07/2008 Dernière mise à jour le 22/07/2008 à 19:19 TU
Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
« Il faudrait juger aussi les Occidentaux qui ont permis les bombardements en Serbie en 1999 ». C’est la réaction de Moscou après l’arrestation de Radovan Karadzic, Moscou qui est l’allié historique de la Serbie, notamment sur la question du Kosovo.
Durant un moment, on a même évoqué la présence de Karadzic en Russie, une rumeur jamais confirmée. Mais la femme et le fils de Slobodan Milosevic, par exemple, sont eux exilés à Moscou. Ils auraient même reçu récemment la nationalité russe.
Bref, Moscou ne va pas se réjouir du coup de filet contre Karadzic, bien au contraire. « Nous espérons que son procès sera juste et impartial », a dit le ministère russe des Affaires étrangères, alors que la Russie estime que le TPI penche trop souvent en faveur des Bosniaques ou des Kosovars Albanais, contre les accusés serbes.
Et quoi qu’il en soit, Moscou peut déplorer les activités du TPI, mais il n’a pas vraiment des moyens de pression. La première réaction à l’arrestation de Karadzic ce matin a été de dire : « qu’il s’agissait d’une affaire intérieure pour la Serbie ».