Article publié le 24/07/2008 Dernière mise à jour le 24/07/2008 à 13:42 TU
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Jamais la visite d’un président ou d'un homme politique étranger n’avait provoqué une telle fièvre en Allemagne. La « Obama-mania » bat des records en Allemagne, aussi forte que le rejet de George Bush.
Barack Obama doit prendre la parole ce soir au pied de la Colonne de la victoire, en plein cœur de la ville ; les liens étroits noués avec l’Allemagne après la guerre, les visites historiques faites par d’autres présidents américains à Berlin dans le passé, mais aussi le crédit attribué à la chancelière Angela Merkel ont plaidé pour que la capitale allemande, plutôt que Londres ou Paris, abrite le discours de politique étrangère attendu de Barack Obama.
La police attend plusieurs dizaines de milliers de personnes, des écrans géants ont été installés pour permettre au public de suivre le discours.
Les experts s’attendent certes à des propos plus europhiles du candidat démocrate, mais ils soulignent aussi qu’une fois élu, il pourrait exiger de ses alliés un partage plus équilibré du travail dans différentes régions. Le soutien massif dont bénéficie Barack Obama en Europe pourrait le moment venu se refroidir, si les Etats-Unis exigeaient de leurs alliés une présence plus importante en Irak ou en Afghanistan.
Chercheur au European Council on Foreign Relations
« Obama doit revenir sur la relation transatlantique dans son discours, quelles seront les relations des Américains avec les alliés de l'OTAN s'il est élu ?...»