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Etats-Unis / Iran

Le Pentagone repousse l'idée d'une guerre contre l'Iran

par  RFI

Article publié le 28/07/2008 Dernière mise à jour le 28/07/2008 à 14:46 TU

« Une guerre avec l'Iran serait un désastre ». C'est le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates qui l'affirme, dans un article signé de sa main et publié dans une revue de l'armée des Etats-Unis. Des propos qui retiennent l'attention, alors qu'officiellement Washington n'écarte aucune option - y compris militaire - face à l'Iran qui poursuit son programme suspect d'enrichissement d'uranium.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, à Washington, le 16 juillet 2008.(Photo : Reuters)

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, à Washington, le 16 juillet 2008.
(Photo : Reuters)

« Ne vous battez jamais sauf si vous y êtes obligés... Ne vous battez jamais seuls... Et ne vous battez jamais trop longtemps ». Pour Robert Gates, ces trois principes sont ceux qui gouvernent depuis près d'un siècle la doctrine militaire américaine et c'est à la lumière de ces critères que le secrétaire à la Défense analyse aujourd'hui les dossiers prioritaires pour l'armée des Etats-Unis. A savoir : l'Irak, l'Afghanistan, et l'Iran qui refuse de suspendre sont programme nucléaire, malgré les sanctions internationales et malgré les menaces.

« Une autre guerre au Moyen-Orient est la dernière chose dont nous avons besoin » explique Robert Gates pour qui un conflit avec l'Iran serait « désastreux à plus d'un titre ».

Le secrétaire américain à la Défense ne tourne pas le dos à la position officielle de l'administration Bush dont il fait partie puisqu'il précise que « l'option militaire doit rester sur la table » à cause de la politique de déstabilisation régionale menée par l'Iran et à cause du risque que constituent les projets nucléaires de Téhéran.

Néanmoins, les propos de Robert Gates sont porteurs d'un message,  celui de la prudence et de la retenue. Message à tous ceux qui (aux Etats-Unis ou en Israël) sont partisans de frappes sur les installations nucléaires iraniennes.